Dossier HERBE 2025 : des prairies résiliantes

Cette année encore, la presse agricole de Lorraine se mobilise pour proposer à ses lecteurs un dossier thématique autour de l’herbe, une culture à part entière. Alors que l’année 2024 a été particulièrement complexe pour la conduite de l’herbe, la campagne 2025 débute sous de meilleurs augures.

Les fauches précoces ont été réalisées sans accrocs et les repousses sont prometteuses. La qualité du fourrage est au rendez-vous. Les organisations professionnelles sont à l’oeuvre pour proposer des solutions face aux contraintes qui s’imposeront demain, entre excès d’eau ou sécheresse extrême, selon les années. Les agriculteurs s’adaptent, les matériels évoluent. Ce dossier fait la par t belle aux témoignages d’éleveurs et à l’expertise de conseillers. Il place également le projecteur sur les dernières nouveautés en matière de matériels de fenaison. Bonne lecture. 

Au sommaire :

Gestion des fourrages (88) Optimiser sa production grâce au pâturage tournant Cédric Grandclair, 50 ans, est agriculteur à l’EARL Sainte Catherine, à Nonville. Installé en 2006 avec sa mère, il a repris seul l’exploitation en EARL suite à son départ à la retraite. Grâce à un nouveau bâtiment implanté à proximité des prairies, il pratique le pâturage tournant.

Mecavista Démonstration de matériel de fenaison L’arrivée des beaux jours marque aussi le début des chantiers de fenaison. C’est à cette occasion que les 13, 14 et 15 mai, Mecavista, filiale machinisme du Groupe CAL, proposait aux exploitants de Meurthe-et-Moselle et des Vosges de venir découvrir, en action, les dernières nouveautés Valtra, Kuhn et McHale.

Dégâts de sangliers (88) Des conséquences en cascade Parmi les dégâts de gibier, le sanglier fait souvent figure de bête noire. Entre la perte d’une part du stock fourrager, le temps et l’argent passés à remettre en état les prairies endommagées, les conséquences sur la qualité du lait et l’impact sur le moral des éleveurs, les dégâts de gibiers sont souvent lourds à porter. Témoignage.

Ferme de La Croix Lorette (57) L'art de la maîtrise de la multiplication des semences François Lespagnol est agriculteur à Sillegny (Moselle) depuis 1984. Il y cultive aujourd’hui plus de 300 hectares, avec son épouse ainsi que trois salariés. Il y élève des vaches Charolaises, et adepte de la polyculture, il consacre également une quarantaine d’hectares à la multiplication de semences fourragères : graminées et légumineuses.

GAEC de Cornelier (55) S'équiper pour la qualité Cédric Polmard, éleveur à Gimécourt dans la Meuse, exploite 170 hectares pour son troupeau de 50 vaches. Son investissement dans un andaineur à tapis, partagé avec quatre autres agriculteurs de la CUMA Saint Éloi, s’est révélé être l’un de ses meilleurs choix de ces dernières années : gain de temps, meilleure qualité de fourrage…

Métabolites secondaires La prairie à valeur santé Pauline Woehrlé a ouvert un cabinet de consulting et formation en élevage en 2022 : Herbivor. Forte d'une expertise sur les plantes à «valeur santé», riches en métabolites secondaires autant bénéfiques pour les animaux que l’environnement, elle accompagne les éleveurs de ruminants.

Semences fourragères Des espèces à multiplier Chaque année, l’AFPF (Association Francophones pour les Prairies et les Fourrages) organise les Journées de printemps, et à cette occasion, Louis-Marie Colcombet, responsable du service économique de la FNAMS, est intervenu sur les pratiques de multiplication des semences dans les systèmes d’élevage. Il a passé en revue les avantages et les leviers liés à cette production.

Filière équine Un pâturage équilibré pour contrer un climat perturbé et satisfaire l'appétit des chevaux Avec plus de 80.000 équidés et 70.000 hectares de surfaces valorisées en Grand Est, la filière équine n’échappe pas aux effets du changement climatique. À l’image de la filière bovine, les professionnels rencontrent des difficultés croissantes : sécheresses printanières, surfaces limitées, pénuries de foin, hausse des coûts…

Herbe et changement climatique Dactyle et fétuque plus présents dans les mélanges prairiaux Philippe Arnaud est responsable des semences d’intercultures et de fourragères pour le Nord Est de la France chez Semences de France. Lors de l’assemblée générale de la race Limousine d’Alsace, qui a eu lieu en février en Lorraine, il est intervenu sur l’adaptation des prairies au changement climatique.

Le dossier est enrichi pendant toute cette semaine par de nouveaux articles du dossier publié dans les pages du journal du 23 mai 2025.