
Dans le cadre du parcours à l’installation, 3 stages 21h se sont déroulés dans les Vosges depuis le début de l’année. Ceux-ci ont pour but de permettre aux futurs installés de rencontrer leurs partenaires.
Dans le cadre du Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) porté par le Point Accueil Installation (PAI), deux stages sont proposés : le stage «21h» et le stage «JA, cultivez vos relations humaines». A la fin de ces stages, les participants passent devant un jury, composé d’un agriculteur ayant lui-même suivi le parcours à l’installation et d’une personne travaillant dans un Organisme Professionnel Agricole (OPA) pour présenter leur projet. Après leur installation, les jeunes agriculteurs ont également possibilité d’avoir un suivi post installation permettant une majoration des aides de 3 000 € en échange de 6 jours de formation.
Au programme du stage 21 h
Le premier stage tient son nom de sa durée. En effet, il se déroule en 3 jours dans les locaux «Jeunes Agriculteurs» à Épinal. Durant ces journées, les porteurs de projets rencontrent les personnes clés dans le dispositif à l’installation. L’ensemble des acteurs présents : Chambre d’agriculture des Vosges, DDT, FDSEA, CerFrance, Groupama, Crédit Agricole, MSA Lorraine, Jeunes Agriculteurs Vosges, FDCUMA, SAFER, Coopératives, ARDEAR, GAB 88 et PAI seront les futurs partenaires du chef d’exploitation.
Ce stage est aussi l’occasion de voir ou revoir des notions afin de consolider les compétences nécessaires pour l’exercice du métier de chef d’exploitation. De manière générale, il a été pensé pour répondre aux besoins et interrogations du futur installé.
Ainsi, ces derniers sont formés à maitriser les enjeux : économique, social, humain et environnemental de l’installation. Cette formation passe à travers la mise en relation avec différents OPA mais aussi par les échanges entre stagiaires sur leurs différents projets.
A la fin de chaque session, les stagiaires réalisent un bilan écrit et oral pour partager leurs impressions et ainsi apporter des pistes d’améliorations pour les sessions suivantes.
Rencontrer des OPA
Lors de la session de mai, une dizaine de personnes ont pu suivre les interventions des différents organismes venus se présenter et échanger avec eux.
Certains stagiaires avaient déjà un pied dans le milieu agricole mais ont tout de même appris des choses grâce aux interventions des OPA. Amandine Mougeolle, 33 ans, était secrétaire d’élevage chez Optival. En janvier 2026, elle devrait s’installer sur une exploitation laitière à Deycimont en remplacement de son père qui était en EARL avec sa mère. Elle souligne : «Le forum était intéressant pour pouvoir échanger avec les différents intervenants.»
De la même manière, après avoir été salarié pendant 13 ans, Michael Broussier, 35 ans, va reprendre la ferme familiale, en vaches allaitantes, à côté de Lamarche. Il explique : «J’ai aimé approfondir ce que je savais sur le Crédit Agricole, la SAFER, le Cer, etc. C’est super intéressant. Nous travaillons sur des points concrets en se basant sur nos projets.»
D’autres stagiaires sont en reconversion professionnelle. Maude Marchal, 39 ans, a travaillé comme prothésiste ongulaire. Elle prépare aujourd’hui un BPREA en distanciel. Elle est en cours d’installation, à Étival- Clairefontaine, sur l’exploitation en vaches laitières et allaitantes de son mari. Elle raconte : «La synergie de tous les intervenants était intéressante. Parfois on n’ose pas appeler pour poser des questions alors qu’ici, on peut se permettre de les poser de vive voix.»
De même, hors cadre familial, Anne Delepine, 50 ans, est en train de s’installer en petits fruits et fruits sur la commune de Xertigny. Elle avait quelques appréhensions en arrivant, mais elle repart satisfaite : «je suis contente, car c’est intéressant et il est bien de mettre des visages sur nos interlocuteurs.»
Échanger entre stagiaires
Au-delà des rencontres avec les salariés d’OPA, les stagiaires ont aimé échanger entre eux. Anne Delepine ajoute : «J’ai également aimé partager avec les autres stagiaires et découvrir le fonctionnement d’autres types d’exploitations. Sans ce stage nous ne nous serions jamais rencontrés. »
Comme elle, Pierre Berres, 39 ans, va s’installer en fruits et petits fruits bios mais, cette fois-ci, en Meurthe-et-Moselle. Bien que le stage ne soit pas forcément adapté aux producteurs fruitiers et à la diversification, il y a trouvé de l’intérêt à rencontrer d’autres futurs chefs d’exploitations. Il explique : «Nous sommes un peu les parents pauvres de l’agriculture à tous les échelons de l’installation : les aides, l’accompagnement et toutes les étapes de suivi de la vie de notre entreprise. Il serait intéressant d’avoir une partie dédiée à ces productions mais il est tout de même intéressant d’échanger avec des éleveurs. C’est plus la discussion avec les autres stagiaires que celle avec les intervenants qui m’a servi.»
Elodie Saintdizier, 29 ans, elle, va s’installer en septembre 2026, en élevage bovins aux côtés de son conjoint, à Saint-Remy. Petite fille d’agriculteurs, elle a eu l’occasion de renouer avec le métier grâce à son conjoint. Elle raconte : «J’ai aimé pouvoir échanger de vive voix avec autant de profils différents, car c’est aussi comme cela que nous apprenons.»
Pour la suite…
Virgyl Olivier, 23 ans, est alternant en dernière année d’études pour le diplôme d’ingénieur agronome à l’ENSAIA à Nancy. Il réalise son apprentissage chez EMC2, au service agroenvironnement, à Bras sur Meuse. Au 1er janvier 2026, il va s’installer à Haillainville en bovin lait et ovin viande. Contrairement aux autres stagiaires, pour lui, ce stage n’était pas le premier. Il explique : «J’ai déjà fais les stages «JA, cultivez vos relations humaines» et l’oral sur des sessions différentes car il fallait trouver les dates qui tombaient en périodes entreprise pour que je puisse poser congés pour y assister. Durant les stages, j’aime bien échanger avec les autres JA et les interventions étaient également intéressantes. J’ai bien aimé faire la présentation de mon projet au stage «JA, cultivez vos relations humaines». J’ai un peu moins aimé mon oral de présentation de projet car, le faisant de manière anticipée, je n’avais encore toutes les données chiffrées à présenter. Néanmoins, le retour d’expérience était enrichissant.» Bien qu’il n’ait pas suivi le programme dans le même ordre que les autres stagiaires, Virgyl Olivier su tirer profit de ses stages.
