Le 29 novembre, l’élevage bovin était écarté des directives sur les émissions industrielles (IED) suite au compromis trouvé par le Conseil et le Parlement européens.
Malgré l’avancée obtenue après un travail syndical de longue haleine, pour la FNSEA, «le combat continue» car de nombreux élevages restent menacés par le bouleversement que peuvent représenter les IED.
L’élevage bovin écarté
Yohann Barbe, éleveur vosgien et membre du bureau à la FNSEA revient sur le dossier. «L’ambition de départ du Parlement européen était d’intégrer les bovins à cette directive. Les porcs et les volailles étaient déjà présents avec des seuils élevés. En cela c’est une « victoire à demi-teinte »» car, suite au trilogue conclusif entre le Parlement, le Commission et la Conseil européens, les bovins ont été écartés. «A la FNSEA, nous avons beaucoup travaillé avec Jérémy Decercle et Anne Sander pour obtenir l’exclusion des bovins du champ d’application de la règlementation et le maintien des seuils les plus haut possible. Le travail fourni en Commission agricole visait donc à exclure les bovins que la Commission environnementale voulait quant à elle réintégrer à la règlementation» contextualise le membre du bureau.
L’exclusion des bovins du champ d’application de cette directive épargne aux éleveurs de nombreuses contraintes supplémentaires sur leurs exploitations. Néanmoins, «le combat continue car le Parlement doit encore voter la conclusion du trilogue début d’année prochaine. Ce n’est pas encore gagné» avertit Yohann Barbe.
Porcs et volailles condamnés
«D’un autre côté, c’est la douche froide pour les éleveurs de porcs et de volailles», car ces derniers, déjà concernés par cette règlementation ont quant à eux vu leurs seuils s’abaisser. «C’est encore plus pénalisant pour les productions mixtes car les seuils volaille et porc sont cumulables et le seuil est fixé à 380 UGB» ajoute le membre du bureau de la FNSEA.
Si l’élevage bovin est temporairement soulagé, son cas sera réévalué dans le cadre d’une clause de révision en 2026. L’entrée en vigueur de cette règlementation devrait se faire de manière progressive à partir de 2030. Les exploitations biologiques, quelle que soit la production, sont exclues de cette directive.