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Journée BoviWell : Mesurer le bien-être animal en élevage

Les participants ont pu analyser des points tels que l’alimentation des animaux. ©Marion Falibois
Les participants ont pu analyser des points tels que l’alimentation des animaux. ©Marion Falibois

Lundi 18 décembre, à Bulgnéville, s’est tenue une formation à destination des éleveurs laitiers des Vosges. Celle-ci portait sur la mise en place du diagnostic BoviWell permettant l’évaluation du nouveau chapitre de la Charte de Bonnes Pratiques d’Élevage : le bien-être animal. Elle a été organisée par la FDSEA 88 dans le but de faire connaître aux éleveurs ce nouveau critère d’évaluation en partenariat avec le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière), le CIL BFC (Centre interprofessionnel laitier Bourgogne-Franche-Comté) et France Terre de Lait.

Des chargés de missions d’Interbev Grand Est et de la Chambre d’agriculture des Vosges étaient présents pour mener cette journée à bien. Une dizaine d’exploitants se sont retrouvés le matin, à la MFR de Bulgnéville pour la partie théorique basée sur la présentation de la démarche BoviWell. L’après-midi se déroulait la partie pratique avec une mise en situation sur le GAEC des Ansonges.

Présentation de la charte de bonnes pratiques d’élevage

Marlène Wirig est chargée de mission au sein d’Interbev Grand Est. Elle est en charge de la Chartre des Bonnes Pratiques d’Élevage et du diagnostic de bien-être animal : BoviWell. Elle était présente pour expliquer la charte et plus précisément les critères d’évaluation du bien-être animal dans le cadre du nouveau chapitre nommé BoviWell.

La charte a été créée en 1999 par les éleveurs pour promouvoir le « bien-faire et le faire-savoir ». Elle permet aux éleveurs de vérifier si leurs pratiques sont les bonnes et s’ils peuvent les améliorer afin de fournir une preuve du respect de leurs engagements. Elle a été amenée à être modifiée quatre fois. La dernière évolution a été « mise en place par le conseil d’administration du CNIEL en 2022 » et a pour but de répondre à une nouvelle ambition : le respect du bien-être animal. « La Charte des Bonnes Pratiques d’Élevage est un outil de déploiement de la démarche de responsabilité sociétale (RS) France Terre de Lait. Elle a pour objectif d’ici 2025, de diagnostiquer 100% des troupeaux laitiers sur le bien-être animal. C’est donc un chapitre qui a été intégré à la charte déjà appliquée sur les élevages français.» explique la chargée de mission.

Un chapitre s’ajoute à charte

La charte repose dorénavant sur 7 chapitres : la traçabilité des animaux, la santé du troupeau, l’alimentation des animaux, l’hygiène de la production du lait, la durabilité sociale, l’environnement et depuis 2022 le bien-être animal (BEA). Pour ce dernier chapitre une évaluation du bien-être des troupeaux laitiers sera dorénavant réalisée selon une démarche scientifique nommée BoviWell. Il est certain qu’un lien existe entre le bien-être animal et l’efficacité technico-économique de l’élevage, c’est donc un point à ne pas négliger. En effet, sous consommation d’eau et stress de l’animal provoquent une baisse de production laitière. Tandis qu’une mammite, elle, entraîne des coûts supplémentaires. Ce projet a plusieurs objectifs, à savoir : « valoriser les savoir-faire, mettre en place les conditions d’une démarche de progrès et apporter des réponses aux clients et consommateurs ». Pour cela, il faut répondre aux cinq libertés fondamentales inscrites dans les codes de l’organisation mondiale de la santé animale. La nouvelle charte se déploie en 3 phases qui sont : la formation des conseillers et la construction de l’outil informatique, puis la réalisation des évaluations avec « les techniciens qui ont commencé à être habilités début 2022 et ont commencé les diagnostics en milieu d’année» et enfin le traitement des résultats.

 

L’indicateur : accès à une aire d’exercice, a pu être observé sur l’exploitation. ©Marion Falibois
L’indicateur : accès à une aire d’exercice, a pu être observé sur l’exploitation. ©Marion Falibois
L’après-midi se déroulait une mise en situation en exploitation. ©Marion Falibois
L’après-midi se déroulait une mise en situation en exploitation. ©Marion Falibois