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« La France aux mille fromages doit être préservée »

A la fin de l’AG Jean-Charles Hel, trésorier de l’UPLV a procédé à la remise de chèque dans le cadre de l’aide à l’installation fournie par l’UPLV ©Marion Falibois
A la fin de l’AG Jean-Charles Hel, trésorier de l’UPLV a procédé à la remise de chèque dans le cadre de l’aide à l’installation fournie par l’UPLV ©Marion Falibois

Le jeudi 1er juin, l’Union des producteurs de lait des Vosges tenait son assemblée générale annuelle à Epinal.

54 coopérateurs se sont retrouvés pour faire le point sur l’année écoulée et assister à l’intervention de Caroline Lepoultier, directrice du CNIEL.

Activité de l’UPLV

L’UPLV compte 253 coopérateurs actifs, dont 208 coopérateurs qui livrent leur lait à Savencia dont 55 en objet services et 153 en objet collecte-vente. 36 coopérateurs livrent leur production à Triballat : 6 en objet services et 30 en objet collecte-vente. Enfin, 10 coopérateurs sont chez Lactalis : 8 en objet services et 2 en objet collecte-vente. «En 2022 nous avons proposé aux coopérateurs Lactalis de l’objet collecte-vente de passer sur la branche dite Savencia. Sachant que l’entreprise Lactalis ne veut pas entendre parler de nous, 6 coopérateurs sur 8 ont fait le choix de changer de laiterie» expliquait le président de l’UPLV Yohann Barbe. «La première réunion de la Commission Volume s’est tenue le 7 novembre 2022 a épluché les demandes de volumes supplémentaires des coopérateurs. Les propositions d’octroi de volumes ont été soumises au conseil d’administration qui les a validé au premier CA de l’année 2023» ajoutait-il. Quant aux actions à venir : «nous allons revoir notre règlement intérieur afin de le mettre en adéquation avec les évolutions de la loi EGAlim 2+. Nous allons également approfondir notre travail sur la quatrième branche avec un groupe de travail constitué des administrateurs. Nous allons nous faire accompagner et nous rapprocher des bonnes personnes pour étudier ce projet d’embouteillage de lait. Nous souhaitons également trouver une solution pour les producteurs de la branche Lactalis».

Prix du lait par branches

Comme l’UPLV n’est pas transformateur mais acheteur et revendeur de lait brut, son «système de paiement du lait est régi selon le contrat commercial de vente de lait à Savencia. Nous sommes attachés à ce que ce contrat commercial respecte les prérogatives de la loi EGAlim 2 avec la mise en place d’indicateurs qui tiennent compte des charges des exploitations agricoles et de l’ensemble de la valorisation du mix produit de notre client à partir de l’indicateur public tel que le prévoit notre formule».

Les écarts prix du lait payé/formule chez Savencia s’élèvent à - 6,92 € les 1000 L, «cet écart s’explique par la volonté de l’entreprise de décrocher de la formule pour se caler à l’environnement commercial» expliquait Yohann Barbe. Triballat de son côté respecte la formule avec même un écart prix du lait payé/formule positif de +1,71 € les 1000 L. «En ce concerne Triballat, nous avons signé le contrat au 1er avril mais il est rétroactif à partir du premier janvier. Sur 36 producteurs, 6 n’ont pas encore signé en collecte-vente, en coop commerciale cela représente 19 millions de litres sur les 24 millions. Nous espérons bientôt rentrer d’autres producteurs en coop collecte-vente. En 2022 nous avons eu un prix moyen à 453 € les 1000 L en prix payé toute catégorie confondue» annonçait Cyril Oudin, vice-président en charge de la branche Triballat.

«Pour Savencia on note une année atypique avec peu de visibilité sur l’évolution annuelle et des discussions pas toujours évidentes. Pour rappel, 2022 est la deuxième année du dossier « petit investissement » et nous avons supprimé le plancher d’investissement, ce qui signifie que nous allons subventionner des investissements de 0 à 8000 € à hauteur de 20%. 2022 est aussi la première année du dossier d’aide génétique à l’insémination avec une belle réussite puisque 1 100 IA ont été financées ce qui représente environ 75 000 € pour le département des Vosges. Sur ce point je voudrait attirer l’attention des éleveurs : certains pensaient être gagnants en inséminant les génisses et en les exportant. C’est se tirer une balle dans le pied en risquant de faire cesser un dossier de plus 75 000 € pour les Vosges» ajoutait Rémi Bregeot, vice-président en charge de la branche Savencia.