Une quinzaine d’éleveurs se sont retrouvés pour une journée technique RedyBlack, à Epinal, le 29 mars. L’occasion de faire le point sur les objectifs de la race, et de choisir parmi les premiers taureaux en contrôle individuel, ceux qui rejoindraient la taurellerie de Brumath.
Le 29 mars, s’est tenue une journée technique sur la race Redyblack, dans les locaux d’Elitest à Epinal. Une quinzaine d’éleveurs ont répondu présents à l’invitation de Bovinext, l’association qui porte le développement de la race., sur les trente-neuf éleveurs adhérents répartis sur dix-sept départements. On compte environ 260 femelles Redyblack pures, dont 130 ont plus de deux ans et depuis octobre 2018, l’association dénombre 425 naissances. « Nous avons un peu perdu la dynamique qui existait à l’origine du projet, lorsque nous avons appris que nous ne pourrions pas utiliser le modèle stabiliser, explique Jean-François Bodineau, chargé de missions à la chambre d’agriculture du Grand-Est. Nous avons relancé le projet de création de race pendant le confinement de mars 2020, mais pour l’instant cela reste calme. Il y a des éleveurs qui testent en croisement. Il faut dire qu’il y a quelque chose de généralisé chez nous avec la démarche Herbopack ».
Toutefois, s’ils ne sont qu’une poignée à l’échelle de la France, les éleveurs possédant des Redyblack semblent pour le moment convaincus par la race. La précocité est un des objectifs principal de sélection sur cette race, tout comme la facilité de vêlage, la docilité, la vigueur des veaux, la taille intermédiaire, l’efficience alimentaire ou encore l’absence de cornes.
Ouvrir l’arbre génétique
La race est en période de création, jusqu’en 2030, et l’accroissement du cheptel et de sa diversité génétique doit répondre à ces objectifs, définis avec les éleveurs. Les échanges sont nombreux, pendant la présentation des premiers taureaux Redyblack en contrôle individuel à la station d’Elitest. « Sept mâles, tous génotypés, sont rentrés en contrôle individuel en octobre 2021 pendant deux mois. A l’issue de ce contrôle, où nous avons notamment mesurer leurs croissances et leur efficience alimentaire, un des mâles a été réformé à cause de mauvais applombs. Les six taureaux restants sont ensuite rentrés dans une période de quarantaine sanitaire obligatoire, pendant laquelle nous avons aussi testé leur capacité à produire de la semence. Aujourd’hui, ils sont susceptibles de rentrer en taurellerie », explique Noémie Waydelich, animatrice technique de la race Redyblack.
Les GMQ des six taureaux, pendant la période du contrôle individuel, varient entre 1411 g et 2671 g, avec une moyenne à 2042 g. Les indices de consommation, rapport entre la matière sèche ingéré et le GMQ, varient de 5,1 à 9,5 kg, avec une moyenne de 6,6 kg, et six animaux sur sept en dessous de sept kilos. Finalement, après avoir étudié les notes du contrôle individuel, et observé les taureaux, les éleveurs ont décidé d’en envoyer cinq sur les six à la taurellerie de Brumath, dont deux verront leurs semences sexées. L’idée : ouvrir l’arbre génétique, avec différentes lignées, pour augmenter la diversité génétique et répondre aux différents objectifs des éleveurs.