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Une race en évolution : la Limousine

Lors de la visite de l’EARL des Terres Blanches, à Tronville, les adhérents de la section Grand Est du HBL ont observé attentivement les veaux. Photo : A.Legendre
Lors de la visite de l’EARL des Terres Blanches, à Tronville, les adhérents de la section Grand Est du HBL ont observé attentivement les veaux. Photo : A.Legendre

Deux évolutions importantes marqueront prochainement la race limousine : une concerne l’IBOVAL (l’évaluation génétique des races bovines à viande sur les performances en ferme), l’autre concerne le livre généalogique de la race. Ces évolutions ont été présentées par David Delgoulet, chef du service des inspecteurs pour le Herd-book Limousin, lors de l’assemblée générale de la section Grand Est.

Devant une trentaine de participants, David Delgoulet, chef du service des inspecteurs pour le Herd-book Limousin, a expliqué les choix du conseil d’administration concernant les évolutions de l’IBOVAL, lors de l’Assemblé Générale de la section Grand-Est, qui s’est tenue le 6 avril, à Hagéville (54).

« Jusqu’à présent, pour les index CRsev (Capacité de croissance avant sevrage) et Alait (Aptitude maternelle à l’allaitement), c’était le poids à 210 jours qui était utilisé, a-t-il rappelé. Le conseil d’administration souhaitait disposer d’outils plus adaptés, rendre l’index Alait plus héritable mais aussi plus indépendant de l’index CRsev ». Ainsi, le poids à 120 jours rentrera dans la balance.

« L’index CRsev s’appuiera à 80 % sur le poids à 210 jours, mais le poids à 120 jours entrera à 20 % dans le calcul de l’index, pour conserver un peu de précocité. Inversement, pour Alait, on s’appuiera à 80 % sur le poids à 120 jours et à 20 % sur le poids à 210 jours, pour conserver de la persistance laitière », a détaillé David Delgoulet. Ces nouveaux index devraient être déployés, « au printemps prochain », espérait le chef de service.

Sections sans cornes et culards

Autre évolution notable, celle du livre généalogique. « Nous avons décidé de le réorganiser, afin de le rendre plus clair », a introduit David Delgoulet. En effet, depuis la fermeture du livre pur-sang en 2008, les livres de race pure sous classe 1 et surtout sous classe 2 ont vu leurs effectifs augmenter. En effet, les nouveaux arrivants étaient inscrits dans le livre race pure sous classe 2, resté ouvert. Ce livre compte également les animaux culards, « un caractère qu’on ne souhaite pas développer en limousine, car on cherche un équilibre entre la croissance et les qualités maternelles et laitières », a ajouté David Delgoulet.

Ce mélange, et la dénomination de « sous classe », pouvait poser des problèmes d’image aux animaux inscrit dans ce livre. « Nous avons essayé de remettre les choses à plat, en conservant les livres pur-sang et race pure, mais en créant deux sections distinctes dans ce dernier, pour les animaux culards, et les animaux sans corne, a-t-il expliqué. Les animaux porteurs du gènes culard, même hétérozygotes, seront placé dans la section culards. Si leur descendance est analysée et n’est pas porteuse du gène culard, elle pourra revenir dans le livre race pure. De même, les animaux porteurs du gène sans corne seront intégrés dans une section sans cornes, mais contrairement au gène culard, si leur descendance n’est pas analysée, elle repassera automatiquement dans le livre race pure ». Si ces changements semblent un peu compliqués à prendre en main au premier abord, ils devraient apporter plus de clarté quant au statut des animaux inscrits.

L’assemblée générale a également été l’occasion pour Denis Schmitt, le président de la section Grand Est de remercier les adhérents « pour leur engagement et leur dynamisme, pour faire vivre la section, avec beaucoup d’entraide et de convivialité ». La section compte soixante-dix-neuf adhérents. David Delgoulet a salué la bonne dynamique au niveau du pointage, avec 996 génisses pleines pointées, mais aussi l’apport de veaux à la station de Lanaud. En effet, la section Grand Est a apporté 32 veaux en 2021 - 2022, dont 12 ont été qualifié Espoir et 12 RJ. « De plus, les veaux sont bien choisis par les inspecteurs. En 2022 – 2023, sur 51 veaux retenus par les inspecteurs, 41 sont entrés en station », a insisté David Delgoulet.