Le vendredi 18 février, 60 agriculteurs ont manifesté sur le parking du Leclerc de Contrexéville dans le cadre de l’opération Black fumier.
Après une première opération menée à Golbey, le 4 février, deux actions menées en simultané le vendredi 11 à Mirecourt et Saint-Dié, l’opération black fumier se déroulait cette fois à Contrexéville. L’objectif de ces actions : se faire entendre par les acteurs de la grande distribution pendant les négociations commerciales qui ont lieu en ce moment. C’est encore le distributeur Leclerc qui a eu droit à la visite des manifestants. Et ils étaient nombreux. 20 tracteurs et 7 bennes de fumier… Et, petite nouveauté, dans le parc installé devant l’entrée une vache était accompagnée d’une ânesse qui portait un bonnet customisé pour l’occasion.
Des opérations coup de poing pour une prise de conscience au niveau national
Les agriculteurs rassemblés sur le parking du Leclerc de Contrexéville étaient une nouvelle fois mobilisés pour protester contre la non application de la loi EGAlim 2. Mobilisés mais lassés aussi un peu «on aimerait bien ne pas avoir à revenir tous les vendredis» ironisait Pierre Cherpitel, membre du bureau des JA des Vosges. S’il y a bien un point sur lequel le producteurs et le directeur de l’enseigne, Matthieu Grosdemange, sont d’accord c’est que «cette situation est pénible pour tout le monde.» Pour tenter d’y remédier, le responsable du Leclerc de Contrexéville a accepté de recevoir les représentants syndicaux pour négocier. Pourtant, il y a un an, producteurs et syndicats manifestaient déjà pour les mêmes raisons. C’est ce qu’a rappelé Thierry Bajolet, directeur de la FDSEA des Vosges au directeur du Leclerc : «on était déjà là l’année dernière à la même période pour défendre EGAlim 1. EGAlim 2 est venue renforcer les intentions de cette première loi pour protéger les producteurs toutes productions confondues en respectant leur coût de production, mais rien n’a changé. Nous sommes encore obligés de revenir au moment des négociations commerciales.» Yohann Barbe membre du bureau de la FNPL et membre du conseil d’administration de la FDSEA des Vosges a rajouté : «vous clamez régulièrement vendre l’essence à prix coûtant, nous producteurs c’est tout ce dont on rêve ! Pourquoi vous ne négociez pas les matières premières comme l’essence mais dès que les négociations concernent le marché intérieur, vous négociez les prix des produits alimentaires alors qu’ils devraient-être fixés par la loi EGAlim ?»