Alexandre Chapuis est exploitant laitier installé à Bulgnéville. Le 06 mai, il débutait son chantier d’ensilage.
C’est accompagné de cinq autres adhérents de la CUMA des Recollets de Saulxures-les-Bulgnéville que l’exploitant du GAEC des Ansonges entamait son chantier d’ensilage la semaine dernière. Organisation du chantier, répartition des jours de travail sur les exploitations, les années se suivent et se ressemblent… presque. Cette année, l’ensileuse a démarré plus tôt que la précédente.
S’adapter aux changements
«D’habitude nous ensilons vers le 20 mai» explique Alexandre Chapuis, «pour la première fois nous y allons plus tôt que d’habitude.» Ce changement d’organisation il l’explique par deux raisons : «cette année il y a moins de quantité mais normalement, même si nous ne le saurons qu’une fois les analyses sorties, l’herbe devrait être un peu plus riche en azote. Le produit devrait être de meilleure qualité donc ce ne sera que mieux pour les animaux.» Ce changement dans la production découle d’un choix de l’exploitant : «il y a forcément moins de quantité parce que nous commençons très tôt. Initialement, chez nous, nous ne commencions jamais de bonne heure car les prairies étaient très humides ; mais, avec le changement climatique, nous nous rendons compte que maintenant nous pouvons y aller plus tôt. Donc, si cela nous permet d’obtenir une meilleure qualité, c’est finalement plutôt une bonne chose.»
Le changement climatique n’est pas le seul élément de contexte qui a décidé l’agriculteur à changer d’approche. «Pour le produit qui va être mis dans les silos, nous cherchons à obtenir entre 30 et 35% de matière sèche. C’est donc un produit qui conserve de bonnes valeurs en sucre et en matière azotée notamment. Et comme cette année, la matière azotée, c’est un peu le nerf de la guerre, c’est plutôt stratégique.»