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De la province de Québec au département des Vosges

Voilà plusieurs semaines que Gaëlle Bergeron, étudiante en gestion et technologies d’entreprise agricole a posé ses valises au GAEC des Ansonges. Située à Bulgnéville, l’exploitation laitière et familiale accueille la stagiaire pour deux mois d’immersion.

Gaëlle Bergeron vient de Saint-Édouard-de-Lotbinière, une municipalité du Québec. Alexandre Chapuis est co-propriétaire du GAEC des Ansonges, une exploitation familiale d’une centaine d’hectares, une centaine d’animaux, une cinquantaine de vaches pour 650 000 L de lait produits à l’année.

Quel est votre parcours ?

Gaëlle Bergeron : «Au Québec, le système scolaire est un peu différent de la France. En ce moment, je fais mes études au CGEP (Collège d'enseignement général et professionnel) à l’ITA (Institut de technologie agroalimentaire) situé La Pocatière où je suis le programme gestion et technologies d’entreprise agricole ce qui va me servir à devenir entrepreneur agricole dans le futur. Par la suite je veux prolonger mon parcours à l’Université en agronomie, il me reste encore à définir dans quel volet je veux aller.»

Pourquoi avez-vous choisi de faire un stage en France ?

G.B : «Pour aller à l’université et m’accréditer un cours, je devais faire un stage pendant mes deux étés au CEGEP. Pour mon premier été je trouvais que faire un stage dans un autre pays était une belle opportunité de voyager et de découvrir de nouvelles pratiques et manières de fonctionner. Au Québec, ce n’est pas obligatoire de faire des stages et le besoin de main d’œuvre est tellement important que beaucoup préfèrent travailler directement dans les fermes québécoises et toucher des salaires plus importants. C’était vraiment un choix de ma part de faire un stage à l’étranger, j’ai préféré l’expérience à la rémunération. J’ai choisi la France parce que mon père, il y a 20 ans de cela, a fait un stage en France et en a retiré tellement de beaux souvenirs et de connaissances que moi aussi j’ai décidé d’y aller. Et puis, je trouve que pour un premier voyage, la France c’est bien parce que nous partageons la même langue et que nos cultures sont similaires.»

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

G.B : «Si j’ai réussi à venir ici c’est parce que ma mère est très présente sur les réseaux sociaux. Elle y a trouvé une page française de production laitière où Alexandre partage beaucoup dessus et ils ont commencé à se parler. Quand j’ai dit à ma mère que je voulais faire un stage à l’international, elle m’a dit : « donne-moi deux minutes, je pense avoir trouvé une ferme en France pour toi.»»

Alexandre Chapuis : «Effectivement, quand Laetitia, sa mère m’a dit que sa fille cherchait à faire un stage en France, tout de suite j’ai dit oui. Déjà parce que j’adore les expériences comme celles-ci, et en plus il n’y a pas de barrière de la langue ce qui permet une totale immersion même si nous n’avons pas toujours les mêmes expressions mais nous en rions.»