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Grand retour en Grand Est

Bertrand Colnet, exploitant agricole de la commune de Poussay qui a mis à disposition ses terres pour y accueillir l’événement a officiellement donné le coup d’envoi avec le coupé de ruban ©Marion Falibois
Bertrand Colnet, exploitant agricole de la commune de Poussay qui a mis à disposition ses terres pour y accueillir l’événement a officiellement donné le coup d’envoi avec le coupé de ruban ©Marion Falibois

Le mercredi 7 juin sur le champ de Foire de Poussay, de nombreux élus départementaux, régionaux et représentants du monde agricole se sont retrouvés pour inaugurer la 25e édition du Salon de l’herbe et des fourrages.

C’est à la région Grand-Est qu’incombait cette année d’accueillir ce rendez-vous incontournable pour les professionnels de la filière agricole. Dès son lancement, les visiteurs se pressaient dans les allées pour échanger autour des stands.

Une édition de reprise

C’est avec fierté que le maire de la commune de Poussay, Philippe Larcher a accueilli les visiteurs : « bienvenue à Poussay au Salon de l’herbe et des fourrages ! Cela fait une douzaine d’année que cette manifestation destinée aux professionnels de l’agriculture se déroule tous les trois ans sur notre champ de Foire et je suis heureux de l’accueillir de nouveau, après une annulation de l’édition de 2020 en raison du covid ».

En effet, en raison de la crise sanitaire, le Salon n’avait pas pu avoir lieu. Le secteur de l’événementiel a particulièrement pâti de la situation comme en témoignait Frédéric Bondoux, président de Profield Events. « Notre secteur a connu des années difficiles avec le covid et il est compliqué de remettre tout cela en route. Nous sommes d’autant plus ravis d’être là ! C’est très agréable pour un organisateur de Salons d’arriver dans une commune qui organise déjà des événements car cela nous permet d’avancer à vitesse grand V et de bénéficier de structures qui existent déjà. Je tiens aussi à remercier toutes les équipes et le Campus de Mirecourt pour l’engagement des élèves, des professeurs et des salariés de l’exploitation de Braquemont ». Malgré un arrêt forcé, le Salon de l’herbe et des fourrages a continué d’innover pour proposer une offre la plus complète possible à ses visiteurs. « Nous vous souhaitons une visite utile et agréable » ajoutait-il. « Grand merci aux Chambres d’Agriculture du Grand Est qui, pour la première année, se sont engagées avec le Salon. Cela a changé beaucoup de choses : il y a 97 ingénieurs et techniciens qui travaillent pendant les deux jours sur l’espace conseil ce qui nous permet d’apporter un maximum d’informations à tous les visiteurs qui viennent et c’est extrêmement important ».

Grand Est, terre d’élevage

Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’Agriculture des Vosges a insisté l’importance de l’herbe et de sa culture sur le territoire. « L’herbe est la première culture du département des Vosges. Il faut le rappeler, l’herbe et les fourrages représentent 60 % de la SAU de notre département. C’est aussi une culture extrêmement importante au niveau du Grand Est et c’est surtout une culture qui est moderne dans laquelle il y a de l’innovation et de la technique. Et derrière l’herbe et les fourrages nous produisons du lait et de la viande ».

Sur ce point il fut rejoint par Maximin Charpentier, président des Chambres d’agriculture du Grand Est. « Ce Salon arrive à point nommé à un moment politique où la Cour des comptes a remis en cause l’élevage en France tel qu’il est produit aujourd’hui dans sa quantité et dans sa qualité. L’heure est grave et nous devons montrer notre désaccord avec ce qui s’est dit. Aujourd’hui, il est hors de question que l’on mange et que l’on importe une agriculture que l’on ne souhaite pas et que nous ne pratiquons pas en France. Il va falloir que chacun prenne conscience de ce qu’apportent et ce que font les éleveurs pour le territoire. Finalement, derrière une prairie qu’elle soit naturelle, temporaire ou permanente, il y a toujours un éleveur qui la cultive».

(De G. à D) Laurent Marcos, Frédéric Bondoux, Thomas Kupisz, Maximin Charpentier, Jérôme Mathieu, Philippe Larcher et Franck Perry, ©Marion Falibois
(De G. à D) Laurent Marcos, Frédéric Bondoux, Thomas Kupisz, Maximin Charpentier, Jérôme Mathieu, Philippe Larcher et Franck Perry, ©Marion Falibois