Dominique Sautré, président de la section emploi de la FDSEA des Vosges, revient sur la problématique de la main-d'œuvre sur les fermes vosgiennes. Même si la situation est préoccupante, le responsable n'en reste pas moins optimiste.
Peut-on dire que l’agriculture vosgienne traverse actuellement une crise au niveau de la main-d’œuvre dans les fermes ?
- Dominique Sautré : C’est tout-à-fait juste même si nous ne sommes pas les seuls à en pâtir actuellement puisque de nombreux corps de métiers sont touchés. Il est difficile de dire si cela fait suite à la crise sanitaire que nous vivons ou si le phénomène a pris racine avant. Aujourd’hui, le constat est là : il manque une cinquantaine de salariés agricoles sur les fermes vosgiennes.
Quels sont les enjeux pour demain et comment y répondre ?
- D. S. : Nous devons attirer des jeunes dans la profession agricole pour relever le défi du renouvellement des générations. Dans les Vosges, la FDSEA travaille en lien étroit avec l’ANEFA Lorraine sur cette problématique. La FDSEA, via son animateur emploi, fait régulièrement le tour des missions locales pour présenter la diversité de nos métiers à des jeunes entre 18 et 25 ans. Nous faisons également le tour des collèges pour inciter les jeunes de 14-15 ans à intégrer un de nos neuf centres de formation vosgiens aux filières variées ; production agricole, forêt, horticulture, etc. C’est une chance sur notre territoire d’avoir cette diversité de formations et de centres de formation qui travaillent en cohésion.
Certes, à court terme, il va être difficile de pourvoir à toutes les offres d’emploi. Cependant, sur le long terme, nous avons de quoi rester positifs. Il est de notre responsabilité de continuer à valoriser l’image de notre métier et de l’agriculture, de communiquer de façon positive pour donner envie à des jeunes, demain, de s’y épanouir. C’est ainsi que nous relèverons le défi de l’emploi et du renouvellement des générations !