Le procureur de la République Frédéric Nahon était en visite le 9 novembre au GAEC Saint-Hubert.
En déplacement sur l’exploitation de Juvaincourt, il était accompagné d’une délégation de représentants de la profession. Cette visite avait pour objectif de mieux comprendre l’application des différentes règlementations dans le quotidien des exploitations. L’objectif : trouver des réponses les plus adaptées possibles en cas de non-respect de la règlementation.
Agriculture et environnement
La visite s’est tenue au GAEC de Saint-Hubert, une exploitation familiale gérée par deux associées : Catherine et Anne Jacopin. L’exploitation est aussi employeuse de main d’œuvre car elle comprend un salarié : Jérémy Errico. La SAU de l’exploitation est constituée de 209 ha répartis comme suit : 132 ha de surface fourragère dont 87 ha de prairies, 40 ha de maïs et 5 ha de luzerne. Les grandes cultures occupent 77 ha dont 50 ha de blé 15 ha d’orge et 12 ha de colza. L’exploitation compte 65 vaches laitières et produit 540 000 L de lait livrés à la coopérative de l’Ermitage ainsi qu’un atelier viande qui comprend 15 vaches allaitantes.
L’exploitation est certifiée HVE (Haute Valeur Environnementale) et engagée dans le programme LIFE Biodiv’Est. Ce dernier est une déclinaison régionale du programme européen LIFE qui est « un dispositif financier de la Commission européenne qui s’adresse à des porteurs de projets publics et privés ». Il a pour ambition de subventionner des programmes innovants ayant trait à la conservation d’espèces et d’habitats (protection des sols, amélioration de la qualité de l’air ou de l’eau, gestion des déchets, atténuation et adaptation au changement climatique, etc.)
Selon Anne Jacopin, « les réglementations sur l’environnement résultent d’une évolution sociétale. Durant la période d’après-guerre il a été demandé aux agriculteurs de produire plus. C’est toute une génération qui a produit au niveau intensif parce qu’il fallait nourrir la population. A l’heure actuelle, on nous demande de planter des haies et des arbres, de faire des jachères et de l’extensif. Il faut que nous nous adaptions en quelque sorte. Sur mon exploitation, la question ne se pose pas car j’ai déjà beaucoup d’arbres et de haies pour que mes vaches aient de l’ombrage. Finalement, conforter ce côté arboré est surtout une volonté personnelle sur notre exploitation».