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Début des chantiers d’ensilage de maïs

La proximité des parcelles et de l’exploitation permet aux bennes de se relayer rapidement ©Marion Falibois.
La proximité des parcelles et de l’exploitation permet aux bennes de se relayer rapidement ©Marion Falibois.

Le jeudi 7 septembre, le bal des bennes débutait de bonne heure à Gendreville. Ils étaient 7 adhérents de la CUMA du Bany à se relayer pour le bon déroulé du chantier d’ensilage.

Le GAEC de l’Anger est une exploitation laitière dirigée par trois associés : Jean-François Maire, Cédric Petelot et Cyril Petelot. «Nous sommes le premier chantier de l’année» explique ce dernier. «Avant-hier l’ensileuse faisait encore de l’herbe. Elle a été rééquipée hier pour le maïs». Le retour des beaux jours début septembre a sonné le top départ des chantiers d’ensilage de maïs : «toutes nos parcelles sont en côteaux donc c’est d’autant plus important d’avoir du beau temps et que ce soit sec».

L’exploitation compte 270ha de SAU répartie comme suit : 200ha de prairies permanentes, 10ha de mélange de légumineuses, 23ha de blé, 12ha d’orge et 25ha de maïs. Ces parcelles de maïs ont été préservées des sangliers grâce à la coopération mise en place avec la société de chasse du secteur. «Toutes les parcelles de maïs et de cultures ont été clôturées avec des clôtures électrifiées tout au long de l’année» explique Yves Petelot. Le chasseur de Gendreville apportait son aide ce matin-là pour ouvrir les parcelles afin que les machines puissent passer. Le partenariat a porté ses fruits puisqu’ «il n’y a pas eu de dégâts sur nos parcelles cette année» confirme Cyril Petelot.

Les 25 ha de maïs de l’exploitation sont répartis sur quatre parcelles où ont été semées quatre variétés : CLEMENTEEN, LG31272, P8666 et SY FERONIA. «Le maïs est une plante formidable» explique l’exploitant pourtant «cette année est une année moyenne en maïs mais bonne en valeur car le rapport épi-tige est très correct». Il ajoute : «cette année nous sommes à environ 33-34% de matière sèche et 29% dans les plus petits maïs. Sur ces parcelles, le grain est encore moyennement mûr et le maïs est assez petit, car ce sont des terres froides argileuses et lourdes. Sur ces sols très argileux, l’implantation a été difficile suite aux coups de sec alors que sur les sols argileux limoneux, les maïs sont plutôt normaux : pour exemple, nous avons fait 11bennes sur une parcelle de 2,75ha. »

Tout le maïs ensilé est à destination de l’alimentation des vaches laitières de l’exploitation. «Nous avons 1/3 de la ration en maïs en MS. Le maïs en plante entière amène un volume important alors que si nous utilisions du maïs grain nous devrions compenser avec encore plus d’herbe. Là où nous aurions un rendement 8T/ha avec du maïs grain, en ensilage nous arrivons à obtenir 30T brutes par ha, ce qui nous fait un total de 750T au lieu de 200T en maïs grain».

Sur site, deux conducteurs se chargeaient de tasser l’ensilage dans les silos ©Marion Falibois.
Sur site, deux conducteurs se chargeaient de tasser l’ensilage dans les silos ©Marion Falibois.