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Colostrum : améliorer la qualité et le rentabiliser

Le troupeau laitier compte une cinquantaine de vaches laitières en race mixte Prim’Holstein et Montbéliardes ©Marion Falibois
Le troupeau laitier compte une cinquantaine de vaches laitières en race mixte Prim’Holstein et Montbéliardes ©Marion Falibois

Depuis deux ans maintenant Seenorest, alliance Optival et Oxygen, propose à tous les éleveurs laitiers de collecter leurs excédents de colostrum pour le valoriser. C’est le cas pour Damien Thiriet exploitant Vosgien de Pierrepont-sur-l’Arrentèle.

En partenariat avec INGREDIA SA, groupe spécialisé dans la production d’ingrédients laitiers : poudres de lait, protéines et actifs pour l’agro-alimentaire et lait de consommation. Avec le colostrum, l’entreprise élabore des produits infantiles, des compléments alimentaires, et des aliments à destination des animaux.

Priorité au veau

Seenorest en partenariat avec INGREDIA propose aux éleveurs laitiers un nouveau débouché pour leur de colostrum. Pour l’éleveur, l’intérêt est bien de valoriser son excédent. «J’insiste bien sur la notion d’excédent, la priorité est toujours donnée au veau», souligne Pascal Noel. L’excédent de colostrum peut-être collecté lors des deux premières traites de la vache «sous réserve de la qualité» explique l’éleveur. Pour s’assurer de cette dernière, il utilise un réfractomètre. Pour que le colostrum puisse être collecté, il faut qu’il présente un minimum 18% de Brix.

 «Je laisse les veaux avec leurs mères une demi-journée dans le box de vêlage pour que la mère s’en occupe et qu’ils tètent. Et même si le veau est avec sa mère, après chaque traite j’essaie de faire boire le veau quand même. Ensuite, je mesure le colostrum au réfractomètre mais collecter l’excédent n’est pas un objectif en soi» explique Damien Thiriet.

Valoriser ce qui ne l’était pas

«C’est une démarche qui s’inscrit dans l’air du temps, le colostrum qui partait avant à l’égout est aujourd’hui valorisé et rémunéré. En moyenne les éleveurs sont payés aux alentours de 10 € par seau collecté. Pour donner une idée, aujourd’hui, un troupeau de 75 vaches offre un potentiel de 1000 € d’excédent de colostrum vendu sur l’exploitation» explique Pascal Noel.  La rémunération a lieu deux fois par an : une fois au mois de mai et l’autre au mois de novembre.

Damien Thiriet est éleveur laitier installé depuis 2009 en individuel sur la commune de Pierrepont-sur-l’Arrentèle. La SAU de son exploitation compte au total 95 ha répartis en 35 ha de cultures, 10 ha de prairies temporaires et le reste en prairies permanentes. Le troupeau laitier compte une cinquantaine de vaches laitières en race mixte Prim’Holstein et Montbéliardes pour une production de 430 000 L de lait livrés à Savencia. «J’ai horreur de jeter du lait» affirme l’exploitant « Je participe à la collecte de colostrum depuis plus d’un an et demi. Même si cela ne représente pas des sommes astronomiques cela permet de valoriser le colostrum que que l’on aurait jeté sinon. Au total, j’ai quand même livré 180 L.»

Lors des deux premières traites, l’éleveur mesure la qualité de son colostrum au réfractomètre ©Marion Falibois
Lors des deux premières traites, l’éleveur mesure la qualité de son colostrum au réfractomètre ©Marion Falibois