Olivier Trompette, 25 ans est installé depuis 2018 sur l’exploitation familiale de Velotte-et-Tatignécourt.
Avant qu’il ne s’installe sur l’exploitation familiale, le GAEC de Brunchotte produisait principalement du lait ainsi que de la viande et des céréales. «En 2015, ma mère a dû être arrêtée suite à un accident. Nous avions aussi repris une exploitation sur Mattaincourt. Moi, je faisais mes études et mon père s’est retrouvé seul à gérer la ferme. Nous nous sommes retrouvés face à la nécessité de simplifier nous avons donc arrêté le lait. 2015 était aussi l’année de la fin des quotas et la conjoncture laitière faisait que c’était le bon moment pour ça».
Pouvez-vous présenter votre exploitation ?
Olivier Trompette : «Je me suis installé en 2018 et je me suis associé à ma mère, Christine. L’exploitation a toujours été en polyculture-élevage mais ne faisons plus que du bovin viande depuis 2015. Aujourd’hui, nous avons 80 vaches allaitantes de race Charolaise en système naisseur engraisseur. Je fais aussi un peu d’achat extérieur pour l’engraissement. En 2018, pour mon projet d’installation, nous avons aussi créé un atelier ovin et aujourd’hui nous avons 130 brebis. Les débouchés des ateliers sont en circuits longs et en filière aussi, avec l’APAL.
Au total, il y a 190 ha de SAU dont 60 ha de cultures et le reste en herbe.
Quel est votre parcours ?
O. T. : Avant même mon Bac, je savais déjà que je voulais m’installer sur l’exploitation familiale alors j’ai choisi mes études en fonction. J’ai d’abord fait un Bac STAV à Mirecourt puis j’ai poursuivi avec un BTSA ACSE au même endroit. Ensuite, comme le Bac s’était bien passé et que la formation proposée en BTSA ACSE correspondait à mon système de production j’ai continué là-bas.
Comment s’est déroulée votre installation ?
O. T. : J’ai obtenu mon BTSA ACSE en juin 2017 et je me suis installé au 1er janvier 2018 mais j’ai commencé mon installation en même temps que je terminais mon BTS. J’ai obtenu mon diplôme fin juin et mon dossier d’installation était bouclé au même moment car je passais en commission au mois de septembre.
Pour mon installation, j’ai choisi de poursuivre et de développer la production allaitante parce qu’elle était déjà présente sur l’exploitation et que nous avons énormément d’herbe à valoriser : nous avons une partie de prairie inondable et les coteaux sont compliqués à labourer. En 2015, nous avions déjà commencé par doubler le bâtiment des vaches laitières pour augmenter le cheptel allaitant et l’année d’après, une fois que les vaches laitières étaient parties, nous avons retransformé la partie vaches laitières en allaitant.
En 2018, j’ai choisi d’apporter un atelier ovin sur l’exploitation. C’était une production qui me plaisait et que j’avais envie de découvrir. Je n’avais fait qu’une semaine de découverte à Mirecourt, j’ai vraiment découvert la production au moment de mon installation. J’ai appris sur le tas. Pour me lancer, je suis entré à la Cobevim »
