L’ancien bâtiment était devenu vétuste et trop étroit. Grégory Rosaye et Claire L’huillier, associés au sein du Gaec de Franould, à Dommartin-lès-Remiremont (88), on fait le choix de la construction neuve, pensée pour le confort des vaches, particulièrement en été.
« L’ancien site datait de 1977. Il avait été conçu pour accueillir 35 vaches laitières. Il a été plusieurs fois réaménagé au fil de l’agrandissement du troupeau. Mais il devenait vétuste et nous étions au milieu du village, tout cela a motivé le projet de construction d’un nouveau bâtiment », confie Grégory Rosaye, éleveur à Dommartin les Remiremont. Il s’est installé en 2009 aux côtés de son père, depuis parti à la retraite. Claire L’huillier a rejoint l’exploitation il y a cinq ans. Les deux jeunes éleveurs exploitent 110 ha dont 10 ha de maïs et le reste en herbe. Les 65 vaches du troupeau produisent 575 000 l collectés par Savencia.
Logettes matelas et paille
Le choix du site pour le nouveau bâtiment s’est imposé naturellement, à proximité d’un bâtiment d’élevage des génisses et de stockage des fourrages construit en 1997. Grégory a conçu lui-même les plans du bâtiment. « Avant tout je voulais un bâtiment bois, c’est plus chaleureux ». Les associés ont aménagé 70 logettes avec matelas et paille. « Même si je dois acheter la paille, c’était primordial pour moi. En termes de confort pour les animaux, il n’y a pas d’égal ».
Si le robot de traite ne faisait pas partie du projet initial, l’idée a rapidement émergé. « Nous avons cherché un associé pour pallier le départ en retraite de mon père mais nous n’avons pas trouvé. Nous avons investi dans un robot DeLaval d’occasion. La place est prévue pour un deuxième robot, au cas où, même si ce n’est pas dans nos projets d’agrandir encore le troupeau ».
Bardage coulissant
Grégory a été très attentif à la ventilation du bâtiment au moment de la conception. « Nous sommes sur une butte et nous sommes à la croisée de trois vallées, il y a des vents dominants ». Sur un côté, son oncle a imaginé un système de bardage bois coulissant, que Grégory peut ouvrir ou fermer manuellement en fonction des conditions climatiques. Grégory a équipé le côté opposé d’un filet brise-vent, géré lui automatiquement. Toujours pour favoriser la ventilation naturelle, côté sud-est, le toit est a été conçu selon un système de double toiture et Grégory a opté pour une faitière à grand débit d’air.
Pour limiter la facture, les deux associés ont réalisé l’essentiel des travaux, « sauf ce qui était subventionnable ». L’investissement se monte 400 000 euros, subventionnés à hauteur de 85 000 euros. Les deux associés n’ont aujourd’hui aucun regret. « C’est un tout autre confort, à la fois pour les animaux et pour nous ».