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Le CS Ovin de Mirecourt fait encore ses preuves

Les apprenants du CFA-CFPPAF ont été récompensés pour leur travail puisqu’ils se sont qualifiés pour la finale nationale des Ovinpiades au Salon International de l’Agriculture 2023. Nicolas Plançon et Thomas Jacqmart, sont élèves du certificat de spécialisation ovin à Mirecourt. Catherine Falcoz est formatrice de l’établissement depuis sept ans.

Les jours précédents la finale qui s’est tenue la capitale le samedi 25 février, les jeunes bergers partageaient un sentiment mêlé de joie et de stress.

Pouvez-vous vous présenter ?

Nicolas Plançon : « J’ai 20 ans et je suis originaire de la Marne. J’ai fait un BAC Pro mécanique agricole et un BTS ACSE. Je suis fils d’agriculteurs et mon projet est de m’installer en janvier 2024 sur la ferme familiale avec la création d’une troupe ovine. Aujourd’hui, il y a 200 ha de céréales sans élevage, mon but est de rapporter l’élevage sur l’exploitation pour apporter de la diversification suite à mon installation ».

Thomas Jacqmart : « J’ai 20 ans et je suis originaire du Nord de la France. Mes parents exploitent 170 ha de SAU avec 270 brebis de race Ile-de-France. Nous avons commencé le mouton il y a peu, en 2016. Avant nous étions producteurs de lait. En raison de la conjoncture, mes parents ont fait le choix de se diversifier en faisant de l’ovin et en arrêtant le lait progressivement. Nous sommes éleveurs ovins depuis le 2 juillet 2021. Mon objectif par la suite est soit de reprendre une exploitation ou alors de m’installer sur l’exploitation familiale en augmentant la troupe ovine ». 

Pouvez-vous vous présenter et présenter la formation ?

Catherine Falcoz : « Je suis l’une des deux responsables de la formation CS Ovin.  C’est une formation en alternance. Lorsque les élèves sont en formation chez nous, nous leur apprenons surtout la théorie de l’élevage : les éléments de conduites, de reproduction, d’alimentation, de sanitaire, la commercialisation, la gestion fourragère... Quant à la partie pratique, ils la découvrent en entreprise, mais ils ont quand même lors des cours des TP, des visites de ferme ou l’intervention de professionnels pour consolider leurs connaissances ».

Comment avez-vous entendu parler de la formation ?

N.P. : « Lors de mes stages de BTS j’ai entendu parler du CS Ovin de Mirecourt par une salariée. D’après elle, celui-ci était le plus réputé. Je ne voulais plus être considéré comme un étudiant mais plutôt comme un futur professionnel. Ici c’est le cas, cela m’a conforté dans mon choix. D’autant plus que lorsque nous avons contacté les formatrices, le contact est tout de suite bien passé. Elles ont su nous mettre à l’aise rapidement ».

T.J : « J’ai fait un BTS ACSE et pour moi c’était évident : il fallait que je fasse un CS Ovin suite à la mise en place de l’atelier ovin sur la ferme familiale. Depuis je me suis découvert une grande passion pour cette production. J’ai cherché les différents centres de formation et puis, en discutant avec des anciens élèves de l’établissement de Mirecourt, je me suis rendu compte que c’était le plus réputé ».

Quelle est la spécificité de cette formation ?

C.F. : « La spécificité de la formation, c’est aussi que nous considérons nos apprenants comme de futurs professionnels du mouton. Ce n’est pas une formation scolaire, nous ne donnons pas de devoirs et nous ne mettons pas de note. En revanche, nous les incitons vraiment à se poser plein de questions en tant que futurs éleveurs sur leurs exploitations ou encore leurs stages mais aussi sur leurs projets d’installation qui sont à plus ou moins long terme. Nous tenons à ce qu’ils sortent de la formation avec des clés professionnelles ».

Selon-vous quelles sont les raisons du succès de cette formation ?

C.F. : « Habituellement, nous avons des classes de 8 à 12 élèves apprenants. Cette année nous sommes 20. Cet engouement pour la filière est national puisqu’il y a aussi une évolution de l’effectif dans les autres CS dans les autres régions. Je pense qu’il y a également le contexte de la filière. Les prix aujourd’hui sont plutôt intéressants notamment le prix de vente des agneaux. Les jeunes s’intéressent de plus en plus à cet élevage qui avait été négligé ou oublié pendant un temps. La formation existe depuis bientôt 10 ans à Mirecourt. Elle fonctionne bien et nous avons à cœur de l’améliorer tous les ans avec les retours des apprenants.

Catherine Falcoz, formatrice au CFA-CFPPAF de Mirecourt ©Amandine Marulier
Catherine Falcoz, formatrice au CFA-CFPPAF de Mirecourt ©Amandine Marulier