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Le séchage en grange, ça ne s’improvise pas

Les cellules où le foin est stocké sont placées à l’intérieur du bâtiment d’élevage ce qui permet à l’éleveur de distribuer plus facilement son foin.
Les cellules où le foin est stocké sont placées à l’intérieur du bâtiment d’élevage ce qui permet à l’éleveur de distribuer plus facilement son foin.

Arnaud Willmann est à la tête d’une exploitation laitière bio installée sur le plateau de Champdray. Pour nourrir son troupeau de Montbéliardes, il utilise depuis 2015 la méthode de séchage en grange.

L’idée de construire un bâtiment pour sécher le foin en grange était présente sur la ferme avant qu’Arnaud Willmann n’en prenne la direction. En effet, c’est son père qui dirigeait avant lui l’exploitation laitière. «Ça a commencé avec mon père, il aimait bien le Jura du haut. Il a commencé par y acheter les montbéliardes et les amener ici. Là-bas, ils sont en système herbe et le séchage en grange y était déjà bien développé. C’était un de ses projets de longue date mais c’est finalement moi qui l’ai réalisé.»

Construction du bâtiment et de la grange de séchage

Le bâtiment d’élevage dans lequel se trouvent la grange de séchage a été construit en plusieurs étapes. «Avant nous étions tout en ensilage d’herbe. Nous sommes passés au séchage petit à petit. La première étape a été la création des cellules en 2014 mais nous avons ensilé jusqu’à la mise en route du séchage en 2015.» La transition dans le traitement des fourrages a été progressive mais la méthode de séchage en grange a elle aussi évoluée depuis 2015. «D’abord notre méthode de séchage était en ventilé : cette méthode permet d’aspirer l’air ambiant pour le souffler ensuite directement dans le foin que nous avons récolté. Nous avons a fonctionné de cette manière jusqu’en 2021.» Le système a ensuite été optimisé : «pendant le covid nous avons mis en route le système de panneaux solaires.» Ces panneaux solaires ne sont pas à confondre avec des panneaux photovoltaïques. Il s’agit de capteurs thermiques placés sur la face sud du bâtiment. «C’est un système de double cloison. Nous aspirons l’air chauffé entre les plaques de fibrociment qui forment le toit et les panneaux OSB de 16mm d’épaisseur. Cela nous permet de gagner presque 10 degrés de plus que l’air ambiant» explique Arnaud Willmann.