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Les Aubracs des Vosges s’emparent du podium

Chez les Lacroix, la passion pour l’Aubrac, comme celle des concours, se transmet de génération en génération ©Thierry Bajolet
Chez les Lacroix, la passion pour l’Aubrac, comme celle des concours, se transmet de génération en génération ©Thierry Bajolet

La famille Lacroix n’en était pas à sa première participation mais l’édition 2023 du salon Agrimax leur a particulièrement réussi.

En effet, l’élevage du Melceney présentait cette année neuf Aubracs sur les rings de Metz. Huit de ces animaux sont revenus primés. De quoi finir cette année de concours en beauté.

Une passion de famille

L’élevage du Melceney compte une quarantaine de vaches de race Aubrac. L’année dernière, les éleveurs vosgiens n’en avaient amené que sept à Agrimax. Cette année, neuf animaux du Melceney concourraient dans six catégories différentes. Pour cette édition 2023, plus de 60 animaux, 16 éleveurs français et 2 éleveurs luxembourgeois concouraient pour la race Aubrac. «Nous remarquons qu’il y a de plus en plus de participants» souligne Yves Lacroix. Et surtout «plus de participants venus de la région, puisque l’objectif d’Agrimax est d’en faire un concours Grand Est. Cette année nous avons vu deux nouveaux éleveurs, de Meuse et de Moselle. Cela montre bien le développement de l’Aubrac» appuie l’éleveur. «L’ Aubrac on en tombe amoureux » ajoute-t-il, «elle a quelque chose de marquant quand on la regarde qui la différencie des autres vaches». Un point sur lequel le rejoint son fils Benjamin: «j’aime l’esthétique de l’Aubrac, je la trouve plaisante à voir. Rien que le fait de garder les cornes, cela donne des bêtes vraiment racées, avec du caractère et une certaine « puissance ». J’apprécie leur caractère aussi, même si la sélection joue, c’est plaisant de travailler avec ces animaux. Au-delà de leur aspect, ce qui me plaît c’est l’autonomie de la race et sa simplicité ». Si elle séduit de plus en plus d’éleveurs de la région, ils ne sont qu’une dizaine à avoir des Aubracs dans le département. «Cela donne envie de continuer de s’améliorer. Nous sommes un peu précurseurs dans le secteur donc nous voulons toujours être au top» ajoute le jeune agriculteur.

Préparation

Participer aux concours demande un certain investissement et surtout du temps.  Les éleveurs doivent préparer leurs animaux : «les plus âgés sont habitués car ils sont déjà sortis en concours. C’est surtout les jeunes de l’année qu’il a fallu dresser mais tout s’est bien passé. Nous les avons fait marcher une fois derrière le tracteur puis une fois dans le couloir du bâtiment avant de les faire marcher dehors» cet entraînement débute un mois avant l’échéance du concours. «Mais il ne faut pas oublier tout le travail de l’hiver. Si l’hiver on est dans les veaux, qu’on les manipule et qu’on les nourri, ils sont déjà habitués à l’homme et n’ont pas peur de nous » explique Yves. Des propos que confirme Benjamin : «de toute façon les animaux, il faut être dedans, il faut être présents. C’est comme ça que les vaches nous font confiance».