Le 9 juin, s'est tenue l’assemblée générale du LIAL. Elle a permis de faire le point sur son fonctionnement en 2022.
Le bilan des analyses de l’année 2022 montre pour la zone standard une baisse de la matière grasse, de la matière protéique. Les cellules sont au même niveau qu’en 2021. Les résultats inhibiteurs s’améliorent. Les analyses de cryoscopie (eau dans le lait) sont passées en systématique depuis septembre. Suite à cela on observe une augmentation du nombre de producteurs pénalisés. Les résultats butyriques sont très contrastés entre la zone standard (1 658 sp/l) et la zone AOP (241 sp/l).
Du côté de la collecte, le laboratoire a obtenu en 2022 la certification Qualiopi pour ses formations chauffeurs. Durant l’année, 16 sessions de formation ont eu lieu pour 158 chauffeurs. Ils sont les maillons essentiels car ils réalisent le prélèvement des échantillons.
Une bonne analyse commence par un bon échantillon
L’échantillon est au cœur de l’analyse. Il doit être représentatif du tank, en quantité suffisante, bien identifié et bien conservé. Si l’échantillon n’est pas bien réalisé, les résultats du LIAL seront faussés voire impossible à obtenir.
Afin de garantir la validité de ses résultats le LIAL a participé à 159 essais interlabo. Il a obtenu un taux de réussite de 96 % à ces essais.
La commission tripartite (collège producteur, coopératif et industriel) veille à la conformité des analyses à tous les niveaux.
Analyse de lait de chèvre et de fourrages en 2023
Les projets du LIAL pour 2023 sont la mise en place de l’analyse du lait de chèvre pour le paiement du lait à partir du 1er juin et celle des fourrages en décembre. Le LIAL mise sur sa réactivité pour proposer une restitution rapide des résultats de la composition des fourrages.
Le CNIEL a présenté lors de l’AG la future version d’infolabo qui remplacera l’ancienne âgée de 17 ans. Le LIAL a participé de manière active à son élaboration en mandatant un des 3 experts représentant les laboratoires d’analyses. Infolabo fait peau neuve en intégrant une nouvelle interface ergonomique et une application mobile. Il sera aussi possible de le personnaliser en déterminant des seuils d’alertes. Des tutos seront disponibles lors du lancement de cette nouvelle version qui se fera durant l’été.
Conscient des enjeux autour du carbone, le LIAL a fait intervenir Remi Vial de l’IDELE sur le thème de la neutralité climatique du secteur laitier. La filière laitière doit réduire ses émissions de 18 % en 2030.
Elle est engagée dans la démarche depuis 10 ans. Elle s’appuie sur l’outil CAP’2ER et la démarche « la ferme laitière bas carbone » pour réduire l’empreinte carbone du lait. Au niveau de la filière celle-ci provient à 87 % de l’élevage et des intrants, à 7 % de la collecte et la transformation et à 6 % de la distribution. En 2022, 29 300 diagnostics CAP’2ER ont été réalisés en France soit 1/3 des éleveurs laitiers. La Région Bourgogne Franche-Comté accompagne les éleveurs en finançant l’accompagnement à hauteur de 1 500 €.
En parallèle le projet méthane 2030 cherche des solutions innovantes à proposer aux éleveurs. Le LIAL apporte sa contribution grâce à un appui à la maitrise technique :
- Maîtrise sanitaire (comptage des cellules, le lait jeté alourdit l’empreinte carbone)
- Analyses (TB, TP, Urée… qui donnent des indications de l’équilibre de la ration)
- Analyse des profils d’acide gras du lait (réduction CH4 entérique par l’ajout de matière grasse dans la ration).