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N’est pas « miel de sapin des Vosges » qui veut

Répartis en groupes les membres du jury débattaient lors l’un tour de table avant d’attribuer la note finale ©Marion Falibois.
Répartis en groupes les membres du jury débattaient lors l’un tour de table avant d’attribuer la note finale ©Marion Falibois.

Le 22 septembre dans la salle du musée, en fin de journée, régnait une ambiance studieuse car c’est là que la commission d’agrément de l’Appellation d’Origine Protégée « Miel de Sapin des Vosges » se déroulait.

Le miel de sapin des Vosges est l’un des meilleurs miels de France, l’un des plus rares aussi. 2021 fût une année blanche et cette année, malgré un bon démarrage, il n’y a eu des demandes de reconnaissance que pour 18T de miel (contre 56T en 2020) car la production a, elle aussi été affectée par les conditions climatiques. 

Protection du terroir

Gaël Volland est apiculteur à Allarmont et président de l’AOP. L’appellation d’origine protégée miel de sapin des Vosges a une double vocation. Elle permet de reconnaître le travail effectué par les apiculteurs mais aussi de le protéger «l’objectif est véritablement de garantir tous ces éléments de traçabilité, de lien à l’origine et que les produits respectent bien tout ce qui est inscrit au cahier des charges» explique son président. Les conditions pour pouvoirs prétendre à l’AOP sont très encadrées : «pour faire du miel de sapin AOP, il faut avoir sa miellerie dans la zone géographique et avoir installé dans cette zone. Nous devons déclarer le lieu et le nombre de ruches avec carte IGN à l’appui» explique Gaël Volland.

C’est ensuite le laboratoire vétérinaire départemental qui intervient. Benoît Jeantroux en est le responsable : «le laboratoire départemental procède à des prélèvements sur site et fait ensuite des analyses. Dans les miels prélevés nous examinons trois critères : humidité, conductivité et HMF. Pour qu’un miel soit sélectionné il faut que le taux d’humidité soit inférieur à 18%, cela permet une meilleure conservation. Nous analysons aussi sa conductivité, elle correspond à la minéralité du miel. Elle doit être élevée pour le miel de sapin. Enfin, le HMF est un indice qui témoigne du vieillissement du miel, il ne doit pas être trop élevé pour pouvoir prétendre à l’AOP.» Le tout est pris en charge par le conseil départemental car «c’est une volonté d’appuyer cette AOP qui est une certification très positive pour le département» explique Benoît Jeantroux.