La nursery ne donnait plus satisfaction, alors Valérie Debruyne et ses deux fils, Flavien et Lucas, ont choisi d’en construire une neuve. L’auto-construction leur a permis de limiter l’investissement.
En quelques années, la ferme de la vache qui pète dans les Vosges a nettement évolué. Valérie Debruyne a été rejointe par ses deux fils, Flavien, il y a sept ans, et Lucas, il y a deux ans. Leurs installations respectives ont entraîné l’augmentation du cheptel laitier.
Aidés d’un salarié et de deux apprentis, ils exploitent aujourd’hui 207 ha dont 50 ha de maïs, 20 ha de sorgho et le reste en herbe, et ils élèvent une centaine de vaches laitières. « L’objectif est de monter à 120 vaches pour saturer les deux robots de traite », indique Flavien. Les génisses servent au renouvellement et les mâles sont engraissés.
Qui dit plus de vaches, dit aussi plus de veaux à élever. L’ancienne nursery n’était plus adaptée. « Le taux de mortalité, pour les veaux de 0 à 4 mois, approchait les 20 % », confie Flavien.
Du bois des Vosges
Les associés décident alors de construire une nouvelle nursery. Ils piochent des idées dans différents bâtiments visités pour concevoir leur propre plan. Ils choisissent le bois pour matériau principal. « Nous nous sommes fournis auprès d’une scierie située à 4 km. Nous avons acheté du bois brut que nous avons coupé nous-même. Le bâtiment comprend 7 box collectifs pouvant accueillir 6 veaux chacun », explique Flavien.
« Le bâtiment comporte une allée unique, devant les box. Nous l’avons conçue suffisamment large pour pouvoir pailler à la machine », poursuit Lucas. Les éleveurs ont, par ailleurs, installé des cloisons en bois entre chaque box pour couper les courants d’air. Au niveau distribution de l’alimentation, pas de distributeur automatique de lait mais un milk-bar.
Au niveau de la ventilation, un filet brise-vent a été monté sur la façade ouest. La famille l’ouvre ou le ferme manuellement au gré des conditions météos. Le toit est équipé d’une faîtière centrale ouverte. « Nous avons adapté la hauteur du bâtiment pour limiter le volume d’air. Nous pouvons entrer avec le télescopique et pas plus », complète Valérie.
L’investissement se monte à 40 000 euros. « Hormis la toiture et l’électricité, nous avons tout fait nous-même, c’est ce qui a permis de limiter la facture », confie Valérie.