Victor Abraham, 27 ans, est élève en première année de BTSA Gestion Forestière (GF) au Campus Agricole et Forestier de Mirecourt. Initialement orienté vers une carrière commerciale, il a entamé une reconversion professionnelle pour devenir technicien forestier. Rencontre.
Victor Abraham a initialement obtenu un bac économique et social suivi d’une licence professionnelle en commerce, avant de travailler en tant que commercial itinérant dans l'agro fourniture. Ce métier ne lui convenant plus, il a alors réfléchi à rejoindre le monde de la forêt « c’est un univers qui m’a toujours attiré, sans que je ne le connaisse vraiment ». Il a alors suivi un BPA travaux forestiers : travaux de sylviculture, une formation de huit mois d'ouvrier forestier, sur le terrain, pour pouvoir candidater pour un apprentissage à l'Office National Des Forêts (ONF) pour son BTS.
Comment décrire votre formation ?
Victor Abraham : « Ma formation s’effectue en alternance sur deux ans. Il existe aussi un BTS pour adulte avec des stages. Durant nos semaines de cours, nous apprenons le vocabulaire forestier et les notions techniques. Nous les mettons ensuite en application sur le terrain au travers d’études de sols, de relevés botaniques, d’analyses métriques, etc. Personnellement, je ne suis que les matières techniques telles que la gestion durable, la biologie, le diagnostic sylvicole ou encore la sylviculture car, grâce à ma licence, j’ai déjà validé les matières générales ».
Formation très professionnalisante
Quel apprentissage réalisez-vous ?
V. A. : « J'ai choisi de réaliser mon apprentissage à l’ONF, à l’agence Vosges Ouest à Épinal car, quand je pense à la forêt, j’aboutis automatiquement à l'ONF. Quand j'étais en BPA travaux forestiers, j’ai accompli un de mes stages avec un technicien ONF. Cela m'a conforté dans l'idée de faire un BTS GF en apprentissage dans cet organisme.
Actuellement, je participe aux missions classiques d'un technicien, telles que le martelage et le cubage par exemple. En parallèle, je travaille sur la régénération du chêne dans les chênaies-hêtraies ».
Les points forts de votre formation ?
V. A. : « Elle est très professionnalisante car, grâce à l’alternance, nous découvrons le métier de technicien. Aussi, les cours sont donnés par des formateurs qui bénéficient tous une expérience professionnelle dans ce domaine».
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
V. A. : « Dans un premier temps, obtenir mon BTS. Ensuite, j'espère pouvoir exercer en tant que technicien forestier».
Comment voyez-vous votre métier demain ?
V. A. : « Avec les enjeux liés au réchauffement climatique, de plus en plus de dépérissement sont observés dans certaines essences. La prochaine génération de gestionnaires forestiers va donc devoir définir la forêt de demain en réfléchissant à implanter de nouvelles essences, pour certaines non autochtones. En cours, nous commençons à déjà parler de ces essences à installer pour pallier ces problèmes de dépérissement en adaptant les essences aux futures conditions climatiques».
