Depuis 2004, une vingtaine de passionnés de ferronnerie font revivre et découvrir l’ancien métier de forgeron au cœur de la forge de Gendreville dans l’Ouest Vosgien. Récemment, l’association a brillamment relevé le défi de restaurer une herse Gallo-Romaine.
L’association La Forge d’Antan, créée en 2004, réunie des passionnés de ferronnerie dans un patrimoine unique : l’ancienne forge de Gendreville. Tout au long de l’année, la structure fait découvrir aux visiteurs les gestes d’autrefois et les outils du XIXème et XXème siècle du forgeron. Jean-Marie Humbert, président de l’association, explique : «nous ne sommes pas forgerons de métier mais des passionnées avant tout, nous partageons notre savoir. La ferronnerie s’apprend par l’expérience, par exemple, nous n’avons pas de contrôleur de température ; le contrôleur ce sont nos yeux». De la vigilance et un œil aguerri sont donc de rigueurs car la température idéale pour travailler l’acier doux se situe autour de 395 degrés.
Comme autrefois
«Le but de notre association est de faire vivre le métier de forgeron comme autrefois. En 17 ans, nous avons accueilli plus de 3000 visiteurs, ce qui n’est pas rien pour un petit village de 110 habitants» se réjouit Jean-Marie Humbert. Un savoir-faire qui s’exporte d’ailleurs, «dans la France entière et même au-delà des frontières grâce au tourisme de Vittel-Contrexéville et notamment via les curistes». L’équipe de passionnés prend plaisir à montrer le travail du métal comme autrefois mais également de façon plus modernisée ; burins, pointerolles de marteau piqueur, outils de jardinage, entre autres, passent entre les mains des apprentis forgerons. «On peut quasiment tout faire, tout ce qui sort de cette forge a une utilité. Nous sommes capables de rebattre un outil cassé pour lui redonner sa forme initiale» ajoute le président.
