Le 13 avril dernier, la FNSEA élisait sous la présidence d’Arnaud Rousseau les nouveaux membres de son bureau.
Parmi eux, Yohann Barbe, éleveur laitier vosgien, membre du conseil d’administration de la FDSEA 88, président de l’UPLV, président de la section laitière FRSEA Grand Est, administrateur au CNIEL, trésorier de la FNPL et désormais membre du bureau de la FNSEA.
Pourquoi avez-vous choisi de vous engager à la FNSEA ?
Yohann Barbe : « Il est d’abord important de rappeler les attaques directes ou indirectes envers l’élevage. Elles ne proviennent pas du consommateur mais de certaines ONG qui se croient au-dessus de tout et sont prêtes à préconiser beaucoup de choses qui ne sont pas la réalité. Ce que nous souhaitons, c’est avant tout défendre les producteurs mais aussi que nos concitoyens aient accès à une alimentation sûre, équitable et variée. Il ne faut pas réduire l’élevage aux émissions de méthane. L’élevage, c’est aussi de la captation de carbone via les prairies, l’élevage c’est aussi des territoires et une biodiversité conservés grâce à des prairies qui ne sont pas labourées. L’élevage en zone de montagne permet aussi de conserver des zones herbagères. Si l’élevage disparaît, ces espaces-là disparaîtrons avec lui. L’élevage doit exister partout sur le territoire. Nous devons consommer de la viande, différemment d’hier peut-être, mais nous restons omnivores et la protéine animale ne pourra de toute façon jamais être remplacée par la protéine végétale.
Quelles sont les lignes de conduite du bureau pour cette année / ce mandat ?
Y.B : Dans le nouveau bureau placé sous la direction d’Arnaud Rousseau, les membres sont responsables de dossiers et chacun doit présenter une feuille de route pour l’automne afin de la faire valider en conseil d’administration. Nous devrons ensuite défendre et avancer selon la ligne définie pour chaque dossier.
De quels dossiers / missions aurez-vous la charge ?
Y.B : Je suis responsable du dossier bien-être animal, le BEA, dans sa globalité : élevage ruminants, aviculture, porcs, … Le dossier est actuellement sur le grill car il y a une concertation au niveau du Ministère de l’agriculture pour envoyer la feuille de route de l’Etat Français vers la Commission européenne car cette dernière veut rouvrir la réglementation bien-être animal. Nous devons donc être proactifs et les intérêts de la France et de la FNSEA sont de rappeler que quelle que soit la mesure mise en place par la Commission européenne, systématiquement, une mesure miroir doit être mise en place pour ne pas importer l’agriculture que nous ne voulons pas. Elle prendrait effet en même temps que la réglementation. On ne peut pas importer des produits qui ne répondent pas aux exigences de bien-être qui nous sont imposées, ce serait de la concurrence déloyale.
Le deuxième dossier que j’ai en charge à la FNSEA est celui de la communication qu’elle soit interne ou externe. C’est un dossier vaste, compliqué à l’heure d’une communication et de réactions encore et toujours plus rapides. Il faut que nous ayons une capacité à répondre sans surréagir. Il est important de le rappeler, c’est la ligne souhaitée par notre président. Nous subissons des attaques, certes, mais nous devons y répondre par nos actions.
Je serai aussi partie prenante des dossiers sur la gestion des risques et notamment l’assurance récolte et je participerai à la commission sociale fiscale.