Le mardi 27 juin, conseillers et agriculteurs se sont retrouvés sur la parcelle d’essai mise en place par les conseillers des Chambres d’Agriculture de Lorraine pour échanger sur les cultures de printemps.
Installée sur les terres de Vincent Triboulot à Dogneville, la parcelle d’essai de culture de printemps des Chambres d’Agriculture de Lorraine ont accueilli des exploitants venus se renseigner sur les potentielles pistes d’amélioration de leurs cultures biologiques.
Essais cultures de printemps
Elodie Roger-Zdun est conseillère en agriculture biologique au pôle développement & prospectives de la Chambre d’Agriculture des Vosges. « Je travaille essentiellement dans l’animation de groupe et les références en grandes cultures » explique-t-elle. C’est elle aussi qui se charge du suivi des parcelles d’essais du département « un édition avait déjà eu lieu dans les Vosges l’année dernière pour les cultures d’hiver. L’idée de l’événement est de montrer ce que l’on fait en grande culture sous forme de visites d’essais ».
Il existe en Lorraine deux plateformes d’essai d’hiver et une de printemps. La plateforme d’essais de printemps de Dogneville se compose d’une quinzaine de variétés de blé de printemps, de six modalités de méteils de printemps, d’orge et d’avoine. « Le criblage variétal permet d’avoir les variétés les unes à côté des autres » explique la conseillère. Le dispositif Innov’action est piloté par la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est et mis en place par les Chambres d’Agriculture départementales de Lorraine. « Au total nous sommes six conseillers à travailler sur les plateformes d’essai et nous avons un responsable régional qui centralise les données ».
Faire du blé
« Pour le blé de printemps en général nous avons un blé qui parvient à faire des protéines mais l’idée du criblage variétal est aussi de voir quelle variété de blé va faire le plus de paille possible, surtout sur les variétés de printemps qui en général n’ont pas beaucoup de paille. Ensuite nous faisons des comparaisons de rendement entre les différentes variétés ». Pour les protéagineux purs, cela est plus compliqué « la conclusion est souvent la même pour ces cultures de printemps : nous n’y arrivons pas » dit la conseillère avec le sourire. « Nous avons mis des protéagineux de printemps : pois et féverole. L’idée est de les mettre avec des céréales : blé et avoine à différentes doses. L’objectif est de voir l’intérêt du méteil par rapport à l’espèce pure. Ce que nous notons c’est que l’espèce pure a du mal à se développer car l’année n’est pas favorable pour ces cultures-là, faire des mélanges permet d’avoir quelque chose à récolter ».