Acteurs clés dans les territoires, les 22.000 entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) emploient, en France, 148.000 actifs permanents et occasionnels pour la conduite et l’entretien des machines, les travaux manuels, la gestion des chantiers, le support administratif et comptable. La part en valeur de l’emploi dans l’interbranche agricole (production, paysage, ETARF, bois) a doublé en dix ans.
Chaque année, le congrès national des EDT est un temps fort de la profession ou les décideurs des ETARF ont le plaisir de se retrouver pour travailler de concert à l’avenir de la profession. Le congrès 2024 doit se tenir, les 15 et 16 février à Epinal.
Après un temps d’accueil le jeudi 15 février matin, l’ouverture officielle se déroulera à 14 h, en présence de Gérard Napias, président de la Fédération nationale des EDT et de Robert Dieudonné, président d’EDT Grand Est. Le grand témoin de l’après-midi sera Jacques Bachmann, fondateur de Noremat. Il s’adressera au congrès sur le marché de fauchage d’accotement qui s’appuie traditionnellement sur la protection et la sécurité, avec de nouvelles priorités : la biomasse, la biodiversité et l’environnement, et donc sur la transition agroécologique avec des agroéquipements de demain. Il s’exprimera sur sa région, grande région d’industrie avec des industriels de l’agroéquipement spécialisés, alors que la souveraineté industrielle par la relocalisation, redevient un objectif. Son intervention sera suivie d’une table ronde sur la protection de la biodiversité et la lutte contre les espèces invasives.
Le vendredi 16 février, après un temps de débat avec Gérard Napias, les congressistes pourront assister à deux tables rondes, la première sur la gestion de l’entreprise, concilier vie professionnelle et la seconde sur la transition écologique et la décarbonation.
Le Congrès marquera le tournant des exigences réglementaires et sociétales qui sont engagées pour 2030. Ce rendez-vous entre entrepreneurs permet d’échanger avec des experts dans le cadre de tables rondes sur les grands enjeux de la profession. Trois thématiques permettront d’apporter des réponses et des solutions aux questions auxquelles les ETARF sont confrontés :
- Protection de la biodiversité et lutte contre les espèces invasives :
De nouvelles approches sont mises en œuvre pour trouver l’équilibre entre la protection de la biodiversité et la lutte contre les espèces nuisibles à la santé humaine et des végétaux, et à l’environnement. Les pratiques des donneurs d’ordre évoluent, comme les réglementations : les collectivités et réseaux, comme les exploitants agricoles, délèguent de plus en plus aux ETARF, les travaux entrant dans le cadre de la protection de la biodiversité, d’application de produits phytosanitaires, etc. En parallèle, la lutte contre les espèces nuisibles passe par l’usage de biocides, exigeants des agréments, des techniques et des matériels spécifiques. Les échanges porteront sur ces équilibres dont les ETARF seront les acteurs, la professionnalisation de ces prestations, les solutions constructeurs et les nouveaux engins disponibles pour ces nouveaux usages.
- Concilier vie professionnelle et vie personnelle :
La conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle est un sujet qui touche tous les entrepreneurs. Les aspirations sociales et familiales ont évolué, le monde agricole et forestier aussi. La pérennité d’une ETARF et son développement dépendent aujourd’hui, encore plus qu’hier, de la capacité à recruter et à fidéliser les salariés, de la prise en compte du bien-être au travail, de son organisation. Les chefs d’entreprise de travaux agricoles, ruraux et forestiers s’installent trentenaires, et 40 % de leurs salariés ont moins de 30 ans. À l’image du reste de la société, cette nouvelle génération cherche à équilibrer productivité et vie personnelle, et repense les stratégies RH.
Les intervenants de la table ronde échangeront sur les spécificités des profils ainsi que sur les pratiques et solutions à disposition des entrepreneurs.
- Transition écologique et décarbonation :
Si les professionnels sont prêts à relever le défi des transitions écologique et énergétique, les solutions concrètes pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement se font attendre. Les intervenants partageront leurs réflexions sur ces constats et apporteront éclairages et solutions développées par les agroéquipementiers, sur les infrastructures d’alimentation, diversité et réseaux et enfin pour le financement des investissements des ETARF.
