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L’élevage en région Grand Est : une passion, une vocation, un avenir

Fabrice Couturier, président de la Frsea Grand Est. Photo DR
Fabrice Couturier, président de la Frsea Grand Est. Photo DR

Le salon Agrimax est depuis 13 ans un rendez-vous incontournable dans le calendrier de la rentrée syndicale. Des centaines d’éleveurs se retrouvent chaque année à Metz pour participer aux concours, aux conférences, pour échanger. Malgré les évènements qui peuvent venir perturber l’organisation de ce rassemblement, ils répondent toujours présents pour renouveler la vraie vitrine de l’agriculture du Grand Est.

Perturbés par les crises sanitaires, avec le Covid il y a quatre ans et maintenant la FCO, la MHE et la grippe aviaire, les éleveurs ont toujours maintenu le cap et souhaité participer à ce grand salon régional et international.

Nous sommes une terre d’élevage et chaque éleveur, à travers ce rendez-vous, souhaite partager sa passion. À l’occasion de ces trois jours de salon, Grand Public et agriculteurs du Grand Est vont pouvoir venir s’imprégner de cette passion qui anime les éleveurs inscrits aux concours allaitants et laitiers. C’est cette image que nous voulons présenter aux citoyens, des agriculteurs passionnés par leur métier et qui affirment la vocation de nourrir la population.

Il ne peut y avoir de France sans son agriculture et pas d’agriculture sans élevage, c’est ma conviction d’agriculteur et mon engagement de président de la FRSEA ! Mais comme pour toutes les professions, nous ne pouvons pas exercer notre métier à n’importe quel prix. Les mouvements de l’hiver dernier ont mis sur le devant de la scène ce que veulent les agriculteurs, les éleveurs : vivre de notre métier. Il faut simplifier notre quotidien et stopper l’hémorragie de nos moyens de production.

Par de nombreux aspects, nous sommes fortement impactés dans l’exercice de notre profession. Les excès d’eau depuis maintenant un an, les inondations violemment subies au mois de mai ou encore des pluies en continu, perturbent nos travaux des champs. À cela s’ajoute un ensemble de crises sanitaires qui plombent nos élevages. Mais je suis convaincu que l’élevage a un avenir. Nous devons trouver ensemble les solutions pour passer ce cap. Les rendez-vous avec nos partenaires régionaux et nationaux s’enchaînent pour accompagner l’élevage et travailler au refinancement des exploitations. Il va falloir indemniser les pertes directes et indirectes de tous les élevages touchés par ces maladies afin de pouvoir se relever et produire encore les prochaines années.

Notre territoire est imprégné par l’activité de polyculture-élevage et notre terroir fait que l’élevage y gardera une place importante. C’est pourquoi, il est important d’organiser, s’investir et participer à ce type de salon pour attirer nos éleveurs de demain. Tous les obstacles doivent être levés, toutes les contraintes assouplies afin que les générations futures puissent continuer à répondre aux objectifs de souveraineté alimentaire de notre pays.

Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, nous sommes collectivement porteurs de solutions et nous devons travailler ensemble à écrire un avenir radieux pour notre métier.