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Bac pro SAPAT et BTS DATR : Créer des liens grâce au projet « Devenir des anciens élèves »

Laure Benoit et Solenne Lhuillier ont toutes deux fait un bac pro SAPAT à la MFR de Hadol. © Photo Mélanie BECKER
Laure Benoit et Solenne Lhuillier ont toutes deux fait un bac pro SAPAT à la MFR de Hadol. © Photo Mélanie BECKER

A quelques années d’écart, Solenne Lhuillier et Laure Benoit ont toutes deux fait un bac pro SAPAT à la MFR de Hadol. Elles ont ensuite poursuivi leur parcours respectif en BTS ESF et DATR.

Aujourd’hui, elles se retrouvent grâce au lancement du projet « Devenir des anciens élèves ».

Présentez vous
Laure Benoit : « J’ai 19 ans et je suis actuellement en BTS Développement, Animations des territoires ruraux (DATR) à la MFR de Gugnécourt. Réalisant mon diplôme en apprentissage, je travaille sur un projet nommé « Devenir des anciens élèves » à la MFR de Hadol.
Solenne Lhuillier : « J’ai 24 ans et je suis actuellement intervenante socioéducative. J’accompagne des mineurs non accompagnés. Ce sont des jeunes qui ont entre 16 et 18 ans, qui sont, pour la majorité, arrivés d'Afrique. Je les accompagne dans tous les domaines de la vie quotidienne pour l'insertion sociale, le logement, la scolarité, l'apprentissage et surtout tout ce qui est administratif. J’aime cela car on s’apprend mutuellement pleins de choses, et puis je vois leur évolution entre leur arrivée et leur départ de nos services. Je me dis donc qu’on sert à quelque chose.

Quel est votre parcours scolaire ?
L. B. : Avant d’intégrer les MFR, j’ai fait une année de seconde générale au lycée Claude Gellée d’Épinal mais ça ne m’a pas plu. Je suis donc partie à la MFR de Hadol pour faire un Bac pro Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) car je suis quelqu’un qui aime aider les gens. Grâce à mes stages et cours de Bac pro SAPAT, je me suis rendue compte que la gestion de projets me plaisait. C’est pourquoi je me suis ensuite tournée vers le BTS DATR.
S. L. : J’ai commencé par un Bac pro SAPAT à la MFR de Hadol. J’ai ensuite enchainé sur un BTS économie sociale et familiale (ESF) à la MFR de Gugnécourt avant de finir par un diplôme d'État de Conseiller en Economie Sociale et Familiale à l’IRTS de Lorraine, à Nancy.

Quels sont les points forts de votre formation ?
L. B. : Ce qui m’a attiré dans les MFR c’est le fait de pouvoir faire sa formation en alternance. Cela nous permet d’être directement sur le terrain professionnel environ 50% du temps. Et, lorsque nous sommes en cours, nous faisons beaucoup de visites, cela nous permet aussi de découvrir différents métiers. De plus, nos cours nous préparent bien au BTS. On a des modules de méthodologie de projet mais aussi de conduite de projet. On apprend à gérer un projet de A à Z. En est vraiment super bien accompagnés par nos formateurs avec qui on a de nombreux échanges. Ils sont très proches de nous, il y a un véritable suivi individuel de chaque élève. C’est vraiment différent de l’enseignement général.
S. L. : Pour moi, le point fort, c’est de pouvoir faire notre formation en alternance. J'ai tout d’abord pu faire mon Bac en alternance en tant que stagiaire en accueil périscolaire, en maison de retraite ou encore en camping. En terminale, j'ai eu la chance aussi de partir trois semaines dans une école française en Suède avec six filles de ma classe dans le cadre du stage Erasmus. Pour mon BTS, j'ai fait ma première année en service civique dans un EHPAD. Ensuite, j’ai fait un apprentissage dans une association qui accompagne des mineurs non accompagnés.  L'alternance nous permet d'évoluer un peu plus vite qu’en formation continue. On apprend vraiment le cœur d'un métier et on a la chance aussi de pouvoir voir différents métiers.

Enfin, ce que je pourrais dire aux prochains élèves qui souhaitent intégrer les MFR, c'est que vous avez l'opportunité de passer votre Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animation (BAFA). Cela se passe en deux fois une semaine et ça permet d’apprendre le métier d'animateur.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
L. B. : Après mon BTS, je veux continuer mes études, mais je ne sais pas encore trop ce que je voudrais faire. Sûrement une licence pour, éventuellement, devenir professeur des écoles. »
S. L. : Pour l'instant, je souhaite rester dans l'association où je travaille parce que je m'y sens bien. Je verrais par la suite les opportunités qui se présentent à moi. »

 

Se réunir autour d’un projet

Présentez votre projet
L. B. : « J'ai un projet qui s'intitule « Devenir des anciens élèves ». Son but est de valoriser le réseau d’anciens élèves dont dispose la MFR en les faisant par exemple intervenir dans des classes. Cela permettrait des échanges entre élèves actuels et anciens élèves maintenant diplômés, sur leurs parcours mais aussi sur leurs métiers.

Comment avez-vous retrouvé les anciens élèves ?
L. B. : Pour retrouver les anciens élèves j'ai envoyé 1500 mails aux parents dont nous avions encore l’adresse dans notre base de données. J'ai eu 44 réponses, ce qui est peu. J’ai aussi fait un post Facebook. Ce qui m’a donné près 90 réponses supplémentaires. J'ai ensuite contacté ces anciens élèves par Messenger pour savoir s’ils souhaitaient participer à des interventions en classes, au forum des métiers ou à des capsules vidéos. 15 personnes accepté d’intervenir soit à peu près quatre interventions par classe pour cette année.

Pourquoi adhérer à ce projet ?
S. L. : « Un projet, c'est toujours compliqué. Quand on est élève, ça prend énormément de temps de trouver des personnes qui veulent bien participer. C’est pourquoi, j’ai voulu aider en partageant mon expérience à la MFR. »

Qu'est-ce que ce projet vous apporte ?
L. B. : Grâce à ce projet, je sais maintenant comment rechercher des personnes, organiser des évènements, valoriser des dispositifs pédagogiques en intégrant des interventions, contacter des professionnels, prendre des rendez-vous ou encore travailler en réseau et savoir m’adapter aux personnes avec lesquelles on travaille. Tout cela m’a aussi permis de vaincre ma timidité.

Quel est l’avenir de votre projet ?
L. B. : Le but de ce projet serait de monter une association d'anciens élèves, mais cela prend du temps. Si je ne continue pas mon apprentissage après le BTS j’aimerais que quelqu'un reprenne ce projet pour le faire perdurer et créer l’association. »