Entre le gel d’avril et les pluies abondantes des derniers mois, la récolte de l’emblématique mirabelle a été retardée cette année de quelques semaines. Si la qualité est au rendez-vous, la quantité ne l’est pas toujours avec une grande disparité entre les secteurs. Rencontre avec Franck Duval de l’EARL des Grands Prés à Soncourt, en pleine récolte de mirabelles.
A Soncourt, dans l’ouest vosgien, la récolte a débuté aux alentours du 15 août. Franck Duval, chef d’exploitation de l’EARL des Grands Prés, est aux manettes pour diriger une équipe de dix saisonniers. «On est un peu en retard mais on a surtout moins de fruits à cause des fortes gelées d’avril» témoigne-t-il, «J’ai un verger qui a été épargné et un autre où il y a moins de fruits. C’est assez disparate, certains collègues ont plus de fruits quand d’autres en ont moins voire pas du tout. On prend ce que la nature veut bien nous donner». L’exploitation compte une troupe ovine de 650 brebis, 75 hectares d’herbe et 19ha de vergers bio et en conversion (dont 90% de mirabelles, le reste en quetsches et pommes).
Des conditions météos difficiles
Une récolte qui aura donc débutée avec du retard cette année. «Il y a une dizaine d’années, ça avait déjà gelé. On sait que ça peut arriver, ça fait partie du métier donc on fait avec. Malgré tout, on a du calibre, les arbres sont bien verts, les mirabelles ne manquent de rien» note Franck Duval qui s’attend à une récolte moindre, «la moitié de l’an dernier, on devrait faire 40 tonnes environ».
Cette année, une grosse partie de la récolte est faite mécaniquement à l’aide d’une dizaine de saisonniers. Les fruits sont livrés à la coopérative Vegafruits, puis dénoyautés. Une partie sera surgelée pour un débouché industries agroalimentaires, en fruits en sirops, transformés en compotes ou vendus en frais.