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Mûrir son projet

Baptiste Saint-Dizier s’est installé au Gaec de Saint Ferjeux en janvier 2021
Baptiste Saint-Dizier s’est installé au Gaec de Saint Ferjeux en janvier 2021

Parcours, motivations, préparation à l’installation, projets : portrait de Baptiste Saint-Dizier, jeune agriculteur installé en janvier dernier sur le Gaec de Saint Ferjeux à Haréville.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir agriculteur ? Quel parcours avez-vous suivi ?

- Baptiste Saint-Dizier : «Mon grand-père, mon père et mon oncle son agriculteur, j’ai toujours baigné dans l’agriculture depuis que je suis tout petit. En fait, je ne me voyais pas faire un autre métier.

J’ai fait tout mon parcours de formation en MFR, j’ai ainsi passé mon bac à Bulgnéville, puis j’ai débuté un BTS ACSE à Gugnécourt mais j’ai décidé d’arrêter en cours d’année. Après avoir fait des stages dans une exploitation de la commune, j’ai été salarié agricole pendant un an et demi. Avant de m’installer sur la ferme familiale en janvier 2021 en remplacement de ma tante. Depuis que je suis à l’école, j’ai toujours voulu m’installer sur cette exploitation.

Quelles sont les grandes étapes de l’installation ? Avez-vous été accompagné ?

Le projet d’installation, c’est une réflexion de deux ans. J’ai été accompagné par CerFrance Vosges pour monter les dossiers. C’est une période qui dure quasiment un an, avec beaucoup de papiers à remplir, d’administratif. Puis il y a ensuite des stages à l’installation. 

Pourriez-vous nous présenter votre exploitation ?

- B. S-D. : C’est une ferme en système polyculture élevage, spécialisée dans le lait. Nous n’engraissons pas tous les mâles, nous avons une dizaine de charolaises, des céréales. 160 ha de SAU, 260 animaux, et une référence laitière de 660.000 litres de lait. Nous sommes trois associés sur la ferme, mon père, mon oncle et moi. Dans deux ans, nous ne serons plus que deux car mon père prendra sa retraite.

Aussi, nous avons passé une convention avec Agrivert pour passer en zéro phytos, mais nous ne sommes pas en bio. De ce fait, nous avons un peu plus d’hectares pour compléter le manque en maïs, tandis qu’Agrivert s’occupe des effluents. Cela permet de soulager le travail. Passer en agriculture biologique pourrait sembler être la prochaine étape mais nous n’en avons pas envie, cela doit être un choix motivé, un vrai raisonnement.

Quel serait le conseil à donner à des jeunes qui, comme vous, souhaitent faire ce métier ?

- B.S-D. : Il faut trouver un projet qui tienne la route, mûri et non réalisé sur un coup de tête. Il est essentiel de penser à tout car avant de se lancer, le projet doit être solide. Evidemment, il faut être passionné, ne pas avoir peur de faire beaucoup d’heures. Comme moi, quand on a été salarié avant cela peut aider de voir d’autres exploitations, en plus de celles rencontrées lors de la formation.