Les 9 et 10 mars derniers, avait lieu le 74ème congrès national de la section des fermiers et des métayers de la FNSEA à St Lô, dans la Manche. Seulement six mois après le dernier congrès, la FDSEA de la Manche a su organiser cet évènement d’une main de maître. Trois vosgiens avaient fait le déplacement : Stéphane Demay, président de la SDFM, Simon Gand, vice-président de la SDFM, et Laura Gehin, juriste FDSEA.
Des retrouvailles, enfin !
Ce premier congrès post restrictions sanitaires liées au Covid-19 a permis à tous et à toutes de se retrouver. L’ensemble des régions françaises étaient représentées. La délégation du Grand Est était menée par Laurent Fischer, agriculteur alsacien président de la SRFM. Le thème de ce congrès était le portage du foncier, question centrale pour les fermiers dont la terre agricole est le principal outil de travail.
Le chaleureux accueil normand
L’équipe de la FDSEA de la Manche a réservé un accueil des plus chaleureux aux congressistes. Jean-Michel Hamel, son président, nous parla de son département qui a « un air de bout du monde » mais qui avec ses 250 000 vaches laitières et ses 20 000 équins se place en tête de ces deux cheptels en France. Sébastien Delafosse, président de la SDFM de la Manche évoqua de nombreuses installations dans son département et le caractère essentiel du rôle des agriculteurs dans la souveraineté alimentaire de notre pays.
La SNFM au plus près des fermiers
Patrice Chaillou, secrétaire général de la SNFM, encouragea les remontées des problématiques de terrain par les sections régionales et départementales. Il évoqua le déséquilibre existant entre le fermier exploitant, qui encourt la résiliation de son bail pour cause d’âge légal de la retraite atteint, et le propriétaire exploitant, qui peut exploiter aussi longtemps qu’il le souhaite. Face à ce constat, les remontées de la pratique indiquent une légère augmentation des signatures de baux cessibles notamment par les propriétaires n’étant pas attachés à leur fermier mais ce dernier doit assumer une majoration de 50 % du montant du fermage. Il confia ses inquiétudes sur l’évolution de l’indice du fermage en 2022 compte tenu de la situation actuelle : «l’indice sera positif, voire à deux chiffres !»