Le mardi 23 mars, l’Union des Producteurs de Lait des Vosges tenait son assemblée générale extraordinaire à huis clos à Epinal. Un moment important pour l’UPLV avec le vote à l’unanimité de la réforme des statuts pour passer en coopérative de collecte-vente.
Yohann Barbe, président de la coopérative, revient sur ce projet :
«La loi EGAlim a très certainement été le premier levier qui nous a donné la volonté de reprendre en main notre lait. J’avais participé à son écriture, j’en comprenais l’intérêt qui tendait également vers l’organisation des producteurs. Il s’agit de changer les statuts, certes, mais surtout de les ramener à ce qu’ils étaient à l’origine car à sa création en 1974, l’UPLV était une coopérative de collecte-vente. Avec la fin des quotas, on pourrait parler d’une parenthèse dans la vie de la coopérative avec l’abandon de la collecte-vente. Ce qui ne s’est pas avéré le bon outil pour obtenir de meilleures négociations commerciales pour une meilleure rémunération des producteurs de lait.
Maîtriser l'avenir de notre lait
Le changement de statuts s’explique par notre volonté de mieux valoriser le lait des producteurs, mais aussi de pouvoir maîtriser l’avenir de notre lait à la sortie de nos fermes. C’est un projet qui a pris un peu de retard dû à la crise Covid puisque nous souhaitions rencontrer nos adhérents sur le terrain, et pour cela, il fallait que les conditions sanitaires soient réunies pour pouvoir le faire. Nous avons tout intérêt à ce que les producteurs nous suivent sur ce projet car le collectif prime toujours sur l’individualisme.
L’évolution de la future PAC, et les annonces gouvernementales récentes au sujet de l’organisation des producteurs, nous donnent aussi raison dans notre projet. Le Gouvernement nous demande de nous organiser pour peser face à la grande distribution, et même si l’UPLV reste encore une petite coopérative face à de grandes enseignes de la distribution, nous faisons bloc sur le territoire ; c’est notre force ».