Le 12 mars, Caroline Dabrigeon, Sous-Préfète de Saint-dié des Vosges, a rencontré les représentants de la filière agricole sur une exploitation déodatienne. La rencontre avait lieu sur l'exploitation de Jean-François Bertrandde, à Taintrux.
Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’Agriculture, Christophe Oxaran, vice-président de la FDSEA, et Victorien Lambert, président de JA Vosges, ont présenté à madame la Sous-Préfète les richesses, perspectives, contraintes et difficultés pour les exploitations agricoles situées dans l’arrondissement de Saint-Dié. Daniel Gremillet et Gérard Cherpion, parlementaires vosgiens, étaient également présents.
Dans un premier temps, Jérôme Mathieu a souhaité rappeler l’importance de ne pas opposer les systèmes en agriculture. Et de la même manière d’éviter l’opposition entre circuit court et circuit long. «Tout le monde a sa place. Dans les Vosges, l’industrie agroalimentaire est une vraie richesse, elle valorise le lait des éleveurs et fait vivre de nombreuses familles qui, ensuite, vont pouvoir acheter en circuit court».
Maintenir l'ICHN
Jérôme Mathieu a ensuite abordé les enjeux de la Politique Agricole Commune et plus précisément de l’ICHN (Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel) ; «cette indemnité est très importante, elle doit être maintenue et développée. C’est vital pour les zones de montagne». Pour comprendre plus spécifiquement les enjeux de la profession, un dossier a été remis à la Sous-Préfète explicitant chaque point abordé au cours de l’échange.
Très vite, l’échange s’est poursuivi sur les dégâts de gibier. Un véritable fléau que subissent depuis trop longtemps les agriculteurs du secteur de Saint-Dié, alors que la problématique touche dorénavant l’ensemble du territoire vosgien. Jean-François Bertrand témoigne: «les dégâts, c’est récurrent. On aime notre métier, mais subir cela au quotidien c’est démoralisant». «On ne peut pas mettre à terre le travail quotidien des paysans», ajoute Jérôme Mathieu, «les conséquences sont à la fois économiques et morales. Aujourd’hui, le schéma cynégétique n’est toujours pas signé avec la Fédération des Chasseurs. Nous attendons des mesures fortes, c'est-à-dire l’arrêt de l’agrainage, sauf cas particuliers, et un prélèvement drastique de l’espèce pour repartir sur de bonnes bases».