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Bilan pour le syndicat ovin des Vosges

Stephane Ermann (à gauche) éleveur ovin en Moselle a animé une présentation de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif MOS’Laine ©Marion Falibois
Stephane Ermann (à gauche) éleveur ovin en Moselle a animé une présentation de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif MOS’Laine ©Marion Falibois

Le jeudi 15 décembre, dans la salle polyvalente de Sainte Barbe s’est tenue l’assemblée générale du Syndicat Ovine des Vosges.

Valorisation de la laine, contractualisation, prédation et transmission d’exploitation, la matinée fût riche en échanges.

Rapport moral

Jean-Yves Poirot, le président a inauguré l’assemblée générale en revenant sur :  «une année délicate marquée par la sécheresse. Il faudra s’y habituer car cela risque de se reproduire de plus en plus régulièrement maintenant. Les prix de vente de leur côté restent intéressants tout ce que nous devons acheter pour le fonctionnement de nos fermes a aussi pris un sérieux envol donc, au final, il n’y aura pas beaucoup plus d’argent sur nos exploitations. Nous avons la chance que les prix de vente soient encore élevés mais il ne faudrait pas qu’il y ait une baisse des cours et que l’augmentation des charges continuent sinon la situation devient critique.

Nous avons aussi appris une mauvaise nouvelle récemment : trois ou quatre mille tonnes ont été signées par l’Europe et qui vont arriver du Chili. Sachant qu’il y avait déjà eu l’année dernière des tonnes qui avaient été importées de Nouvelle-Zélande… Toujours plus… On nous parle de souveraineté alimentaire, apparemment nous voulons une souveraineté mais qui repose sur l’importation de produits étrangers…

A partir du premier janvier nous devrons tous faire des contrats avec nos clients qu’ils soient revendeurs ou marchands. Il y a eu des dérogations de demandées pour les produits de réforme notamment mais pour le moment rien n’est accepté. Cela représente une sacrée contrainte.

Dans les tuyaux pour l’année prochaine il y a aussi l’assurance récolte. Une partie d’entre vous fait déjà des céréales mais pour ceux qui sont en lait, les calamités s’arrêtent et un nouveau système se met en place. Aux vues de ce que j’ai pu entendre, le rapport bénéfice / gain semble compliqué»

Rapport d’activité

La filière locale est alimentée par 10 éleveurs pour 1200 agneaux. Le partenariat bouchers / éleveurs compte aujourd’hui : 2 Intermarchés, 1 Cora, 5 Super U, 1 restaurant et 1 artisan boucher. «On sent quand même une petite baisse de consommation globalement mais cela ne s’est pas trop mal passé sur l’année grâce à la petite hausse des prix qui est passée. La relation est bonne avec tous les bouchers mais pour que l’activité se maintienne il faut que l’abattoir de Dommartin-lès-Remiremont se maintienne.»

Au sujet du loup, le président a rappelé que : «nous avons pu voir qu’il y avait moins d’attaques depuis l’été dernier à partir du moment où le loup de l’Ouest a été atteint par le saturnisme. Actuellement, il y a une petite reprise du nombre d’attaques depuis octobre dans la Meuse, la Haute-Marne et les Vosges. Pour le moment cela reste supportable, par contre j’ai eu une attaque il y a deux semaines et derrière j’ai déjà quatre avortements »

De nombreux éleveurs se sont rassemblés dans la salle polyvalente de Sainte Barbe ©Marion Falibois
De nombreux éleveurs se sont rassemblés dans la salle polyvalente de Sainte Barbe ©Marion Falibois