Florent Leprêtre et Laurent Wolf, chargés du dossier «dégâts de gibier» à la FNSEA, sont venus dans les Vosges, le 2 mars dernier, pour échanger avec les représentants syndicaux locaux sur la problématique des dégâts de gibier.
La profession agricole, appuyée par les forestiers, souhaite l’interdiction de l’agrainage sur le département. Quel est votre avis sur la question ?
Florent Leprêtre : J’ai retenu qu’il s’agit d’un département où le schéma cynégétique n’est pas encore signé, avec un sujet brûlant, celui de l’agrainage. La FDSEA des Vosges a raison, si j’applique sa logique, concernant la suspension de l’agrainage. C’est un sujet primordial pour essayer de trouver des solutions, et pour donner une perspective aux agriculteurs à moyen et à long terme. La FNSEA appuiera cette démarche de suspension de l’agrainage dans les Vosges, cela mérite d’être testé. Avec un bilan chiffré de la situation en rapport à cette solution, au moins deux fois par an.
Qu’avez-vous retenu de vos échanges avec les représentants syndicaux locaux et les agriculteurs du secteur ?
F.L. : Il s’agit d’un département fortement herbagé où l’on observe de nombreux dégâts sur prairies. J’ai été choqué d’entendre que certains agriculteurs n’arrivent plus à être en autosuffisance alimentaire pour nourrir leur troupeau à cause des dégâts, cella illustre bien ce déséquilibre instauré. C’est inadmissible ! Il est grand temps de réagir. Mon souhait est que toutes les composantes s’allient, je n’oublie d’ailleurs pas l’administration qui doit jouer un rôle dans cette équation. La FNSEA va appuyer la FDSEA des Vosges pour essayer de trouver des solutions, et faire que la situation redevienne acceptable. L’agriculture des Vosges a beaucoup de mérite, nous devons tout faire pour qu’elle puisse perdurer».