Xavier Bailly et Augustin Wack s’entourent d’une nouvelle équipe, à la tête des Jeunes Agriculteurs de la région Grand Est. Le syndicat concède des avancées, après la mobilisation de ces derniers mois, mais du chemin reste à parcourir. Et des éclaircissements sont attendus sur la future loi d’orientation.
Les Jeunes Agriculteurs du Grand Est ont renouvelé partiellement leurs cadres, à l’occasion de leur assemblée générale qui se tenait à Laxou, le 9 avril. Le tandem Xavier Bailly-Augustin Wack poursuivra son mandat, entouré d’une équipe rajeunie. Le rapport d’activités a été synthétisé par le secrétaire général, Augustin Wack, qui a ouvert sur la formule « On marche sur la tête ». Le slogan de l’année écoulée, devenu culte et symbolisant la genèse du mouvement revendicatif de 2023 ; une communication matérialisée par le retournement des panneaux d’entrée des villes et villages de France. Déjà, le congrès JA de Saint-Malo, au mois de juin, réclamait des actes au ministre de l’Agriculture. Et le mouvement est monté en puissance, jusqu’au blocage de routes. Augustin Wack résume les demandes syndicales en trois formules : « une juste rémunération ; accomplir notre métier dignement ; disposer d’une vision d‘avenir ». Les discussions ont avancé, concède le JA bas-rhinois « mais un bout de chemin reste à faire ».
« Agriculteurs, mais pas que… »
Le travail de veille permanente et de force de propositions, JA Grand Est l’a accompagné l’an dernier d’une campagne de communication intitulée « Agriculteurs, mais pas que… ». A la fois en affichage urbain, et sur les réseaux sociaux. A l’automne, s’est mise en place la nouvelle Aide à l’installation en agriculture (AIA) se substituant à la DJA. « Nous avons été les cobayes, avons essuyé quelques plâtres ; il y a eu des soucis de paiements puis de logiciels… la lourdeur administrative », soupire Augustin Wack, qui attend du concret des 27 emplois créés par la Région Grand Est pour remédier au problème. Pour lui, solder les anciennes DJA reste une priorité ; de même que le raccourcissement du délai de versement des AIA. Le secrétaire général termine sur la présentation du Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA). « Le contenu reste flou, avec des trous dans la raquette et pas d’équivalent à l’actuel stage 21 heures, regrette le syndicaliste. Nos amendements sont prêts pour vos députés et vos sénateurs, afin de permettre le renouvellement des générations, dans de bonnes conditions ».
La préfète du Grand Est, Josiane Chevalier, soulignera, un peu plus tard, que le PLOA vient concrétiser des promesses gouvernementales, déjà anciennes. « Un cap clair est posé sur la souveraineté alimentaire et agricole, la mère des batailles ». Le renouvellement des générations est « crucial »pour elle, car « pour assurer la souveraineté alimentaire, il faut produire. Or nous perdons 600 chefs d’exploitation chaque année sur le Grand Est, c’est énorme». Josiane Chevalier insiste sur deux sujets prioritaires du PLOA : la formation et l’orientation professionnelle ; la politique d’installation-transmission, avec un point d’accueil unique : France Services Agriculture, dans lequel les JA auront « toute leur place ».
Un bureau renouveléLe nouveau bureau de JA Grand Est est composé de : Président : Xavier Bailly (Vosges) |