Depuis 2005, le lycée et le CFA du Campus agricole et forestier de Mirecourt (88) sont partenaires de l’édition Grand Est du Salon de l’herbe et des fourrages.
Cette année, le Salon fait son grand retour en région Grand Est. Comme à leur habitude, les équipes et élèves du Campus agricole et forestier de Mirecourt se sont investis pour donner vie à cet événement incontournable.
Préparation du Salon
Si le Salon n’ouvrira ses portes que les 7 et 8 juin prochains, cela fait des mois que les équipes de la ferme de Braquemont travaillent à sa mise en place. « Nous sommes partenaires de l’événement depuis 2005. Tous les trois ans, nous préparons et accueillons l’événement » explique Franck Sangouard, directeur de l’exploitation. Au début du partenariat, le support pédagogique du campus accueillait stands, matériels et visiteurs « mais depuis 2011, cela se passe sur les terres d’un voisin : Bertrand Colnet afin que l’on puisse profiter de ses terrains, mais aussi et surtout de l’espace de la Foire de Poussay, plus adapté à l’accueil d’un tel événement ». Au total, ce sont 30 ha de parcelles de démonstration et presque 20 ha de parking qui seront mobilisés pour l’occasion.
« Nous participons à la préparation dès l’année qui précède le Salon. Cela commence avec les semis des vitrines fourragères en août. Généralement, il y en a une quinzaine. Nous nous occupons aussi des parcelles de récolte et des parcelles de gazon. Nous assurons ce suivi jusqu’au jour de l’événement ». Le temps de travail dédié à la préparation « correspond à l’équivalent d’un salarié à temps plein. Nous avons plus particulièrement un des salariés de l’exploitation qui est en lien direct avec l’organisateur pour la préparation et qui gère tout cela. Après avoir refait des semis au printemps, il s’occupe actuellement de la tonte pour que les allées soient prêtes le jour J ».
En plus des effectifs disponibles tout au long de l’année, une fois venue la date du Salon, une centaine de personnes est mobilisée. Pour ces dernières, le Salon de l’herbe et de fourrages commence bien avant son ouverture aux visiteurs. « Il faut accueillir le matériel, mettre en place les tentes et les infrastructures. Nous sommes pleinement mobilisés 10 jours avant et jusqu’à une semaine après la fin de l’événement » explique Franck Sangouard.
Si les organisateurs du Salon de l’herbe peuvent compter sur l’engagement des équipes du lycée et le CFA du Campus agricole et forestier de Mirecourt, le partenariat est aussi bénéfique pour l’établissement d’enseignement agricole. « L’intérêt est bien sûr pédagogique » appuie le directeur de la ferme de Braquemont. « Nous avons des élèves qui nous donnent un coup de main, notamment au moment du Salon. Ensuite, bien sûr il y a les élèves qui viennent visiter. Au total, cela représente une dizaine de classes. Nous avons aussi une classe qui va faire une exposition au moment du Salon ». Sur le stand commun à l’enseignement agricole public du Grand Est, les visiteurs pourront s’informer sur les expérimentations et les innovations en lien avec l’herbe. C’est aussi là que le public pourra découvrir un menu aussi surprenant qu’innovant.
L’assiette 2050
Les 7 et 8 juin, les élèves de 1e STAV présenteront une exposition photo qui retrace le travail qu’ils ont effectué sur « L’assiette 2050 ». Le projet a été mené en partenariat avec une classe de restauration du lycée professionnel de Contrexéville. « L’idée est que nos élèves réfléchissent à ce que sera l’alimentation du futur à partir des scénarios TYFA et Afterres2050 » expliquent Caroline Voirin, professeure de biologie et Nathalie Galinat, professeure d’économie au Lycée agricole et forestier de Mirecourt. « A partir de ces scenarios les élèves ont dû déterminer ce que seraient les aliments du futur et les présenter à la classe de restauration qui a ensuite élaboré un menu à partir de ceux-ci». Productions locales et de saison mais aussi céréales et légumineuses d’avenir que les élèves ont présenté en collaboration avec l’INRAE de Mirecourt. « C’est ce que nous avons appelé « les graines du futur » explique Caroline Voirin. Pour les protéines : lentilles, lentilles corail, pois cassés, pois chiche, haricots mais aussi des graines riches en omégas 3, 6 et 9 : tournesol, lin et chia, des graines issues d’arbres et de fruits à coque : noix, noisettes, amandes. Enfin, les céréales ou pseudo-céréales : blé, avoine, sarrasin et quinoa. « Toutes ces graines-là, les élèves les ont vues en visitant l’INRAE ». Selon les scenarios étudiés en cours, la part de viande tend à se réduire dans l’assiette du futur qui fera la part belle aux productions végétales mais elle ne disparaît pas pour autant. « La présentation des élèves portera aussi sur le pâturage des ruminants qui sont mis à l’honneur pour valoriser les prairies. La viande locale est une viande de qualité qui, demain, répondra aussi aux exigences environnementales, sociales et paysagères de notre territoire » concluent les professeures.