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Préserver la ressource en eau

De nombreux représentants et acteurs du territoire étaient réunis aux assises de l’eau ©Amandine Marulier
De nombreux représentants et acteurs du territoire étaient réunis aux assises de l’eau ©Amandine Marulier

Le vendredi 28 avril 2023 Valérie Michel Moreaux, préfète des Vosges, organisait les assises de l’eau à l’ENSTIB d’Épinal. Les questions de gestion de l’eau et de sa préservation étaient au cœur des échanges lors de cette rencontre.

Une ressource limitée

Les sécheresses sont de plus en plus régulières. L’année 2022 n’a pas échappé à la règle. Valérie Michel Moreau détaille : « en 2022, elle est apparue de manière brutale et très tôt dans l’année. Celle-ci à eu un grand nombre de conséquences sévères sur notre territoire ». Le département des Vosges est réputé pour être le château d’eau de la Lorraine, cependant la ressource en eau n’est pas un acquis pour le territoire. « En 2022, trois communes ont eu des coupures d’alimentation en eau potable et aujourd’hui nous avons près de 100 communes en tension quantitative pour l’eau potable. Le massif est particulièrement touché mais pas que ! » ajoute la préfète.

Une situation critique pour l’eau des Vosges qui aura tendance à s’accentuer avec le réchauffement climatique. Cela mène donc à une vigilance particulière mais surtout à une prise de conscience : l’eau est précieuse, plus que jamais.

Des changements dans le département

Alexandre Martel, prévisionniste chez Météo France insiste : 2022 a été très dévastatrice. « Lorsque nous observons toutes les prairies et les champs en France, nous voyons qu’ils sont jaunis, en raison d’une sécheresse accrue » déclare-t-il. Les prairies jaunies ne sont malheureusement pas les seuls dégâts causés par la sécheresse, en août 2022, le massif des Vosges a été touché par de nombreux feu de forêts sur près de 70 ha.

S’il était jusqu’à présent épargné des situations catastrophiques connues depuis longtemps dans le sud de la France, ce n’est plus le cas. Un tableau noir qui s’appuie sur les rapports peu favorables du GIEC.

Une adaptation nécessaire

Une baisse des précipitations a été observée et sa répartition dans l’année a changé. Philippe Goetghebeur de l’agence de l’eau Rhin Meuse, déclare : « nous avons une baisse du débit dans les cours d’eau, moins d’humidité dans le sol, une baisse de niveau des nappes et de tous les usages sont touchés. C’est une évidence, si les cours d’eau sont à sec il va y avoir un impact sur la biologie et le fonctionnement des zones humides.  Ce n’est donc pas le seul souci puisque nous allons aussi retrouver un problème d’approvisionnement au niveau des collectivités locales ».

En ce qui concerne l’agriculture, les surfaces en herbe sont en déclin au profit des grandes cultures. Si l’herbe pose autant de question c’est parce qu’elle assure une assurance vie notamment pour réguler le réchauffement climatique à la fois en termes d’alimentation en eau des nappes et de régulation des inondations.

Il n’y a donc pas de solution simple et immédiate. C’est pourquoi il est important pour les acteurs locaux de se regrouper et de faire le bilan de cette ressource afin d’imaginer comment la partager dans le futur.