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Quel avenir pour la profession ?

(De G. à D) Yves Leroux, Damien Lhuillier, Daniel Gremillet, Stéphane Viry, Manon Pisani, Philippe Clément, Germain Blaise, Nicolas Lallemand, Jérôme Mathieu, Jean Hingray, Franck Perry, Valérie Michel-Moreaux ©Marion Falibois
(De G. à D) Yves Leroux, Damien Lhuillier, Daniel Gremillet, Stéphane Viry, Manon Pisani, Philippe Clément, Germain Blaise, Nicolas Lallemand, Jérôme Mathieu, Jean Hingray, Franck Perry, Valérie Michel-Moreaux ©Marion Falibois

Lors de leur assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 24 février à Nomexy, les adhérents de JA Vosges ont questionné l’avenir de leur métier. Renouvellement des générations, production d’énergie et de nombreux autres sujets ont été abordés afin d’éclaircir la situation des adhérents et des futurs installés.

En 2022, le département des Vosges a compté 67 installations aidées. Un nombre grandissant mais toujours insuffisant pour assurer le renouvellement des générations car cette terre d’élevage est aux prises avec des problématiques climatiques, de rémunération et de décapitalisation qui soulèvent de nombreuses inquiétudes pour l’avenir de la profession.

Nouvelle DJA

Nicolas Lallemand a évoqué «le dossier phare de notre syndicalisme de jeunes : le renouvellement des générations. En 2022, nous comptons pour le département des Vosges 67 dossiers d’installations aidées. Le montant de la DJA moyenne est de 41 700 €. On peut noter que près de la moitié de ces producteurs pratiquent la vente directe au moins sur une partie de leur production véritable tendance de fond dans notre département. Sur le plan de l’installation, la démographie agricole nous oblige à redoubler d’efforts pour essayer de remplacer au maximum les départs en en retraite car aujourd’hui nous ne compterons qu’une seule installation pour trois départs. Nous espérons que la nouvelle DJA ne sera pas un frein à cette dynamique.» Sur ce sujet, Germain Blaise a ajouté : «cette année 2022 a également été l’année de la refonte de notre DJA dans le cadre de la nouvelle PAC. Aujourd’hui, seulement trois modulations sont possibles : après un montant de base pour 20 000 €, une modulation élevage peut s’ajouter pour 10 000 € une modulation zone de montagne pour 11 000 € et une modulation de 3 000 € dans le cadre des formations de suivi installation pour atteindre un plafond maximum de 44 000 €. Nous saluons la simplification du dispositif mais regrettons la baisse de l’accompagnement qui sera désormais plafonné à 44 000 € maximum. Notre mission est d’accompagner toutes les installations en agriculture à condition qu’elles donnent lieu à des exploitations viables, vivables et transmissibles.»

Accéder au foncier agricole et le protéger

Nicolas Lallemand a ensuite souligné un «autre point important pour installer des jeunes : l’accès au foncier. Animés par notre volonté de favoriser les installations. JA a participé à l’élaboration du nouveau schéma directeur régional des exploitations agricoles, entré en vigueur au 1er décembre 2021. Ce nouveau schéma comporte quelques modifications techniques mais ce dont nous pouvons nous réjouir c’est de voir en priorité n°1 l’installation agricole. 2022 fût également marquée par la promulgation de la loi Sempastous. Cette loi a pour but de contrôler l’accès au foncier lors des cessions de sociétés agricoles lorsque celles-ci détiennent ou exploitent des terres agricoles. L’objectif est de limiter les trop fortes concentrations foncières et d’en maintenir à disponibilité notamment pour les jeunes porteurs de projet.

La mobilisation des jeunes agriculteurs vosgiens a été particulièrement remarquée et saluée par les représentants nationaux et les élus locaux ©Marion Falibois
La mobilisation des jeunes agriculteurs vosgiens a été particulièrement remarquée et saluée par les représentants nationaux et les élus locaux ©Marion Falibois