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Une année charnière pour l’association

(De G. à D.) Célestin Gardel, Emmanuel Spinnewyn, Pascal Bastien, Jérôme Curt et Thierry Kerneis ©Amandine MARULIER
(De G. à D.) Célestin Gardel, Emmanuel Spinnewyn, Pascal Bastien, Jérôme Curt et Thierry Kerneis ©Amandine MARULIER

Le jeudi 20 avril, dans la salle des fêtes de Robécourt se tenait l’assemblée générale de l’association d’éleveurs Aberdeen Angus France.

Pour l’occasion, une cinquantaine d’éleveurs venus des quatre coins du pays avaient fait le déplacement. L’association, qui est aussi l’organisme de sélection de la race sur le territoire national, comptait 47 adhésions en 2022. Au premier trimestre 2023 le nombre d’adhérents atteignait déjà le nombre de 60. Un succès grandissant qui s’explique notamment par la concrétisation d’un important travail effectué par l’équipe depuis plus de 3 ans : l’ouverture des livres généalogiques.

Une race qui se développe

Encore peu répandue en France avec 275 élevages inscrits à la CPB dont 43 % comptent moins de 5 vaches et 16% plus de 55 vaches, l’Angus connaît néanmoins un fort développement et est présente sur l’ensemble du territoire. Présente aussi bien à la frontière de l’Espagne dans la région niçoise comme dans les Pays de la Loire ou en Bretagne, l’Angus brille par sa capacité d’adaptation à son milieu et séduit de plus en plus d’éleveurs en raison de ses facilités d’élevage. C’est une vache rustique, maternelle qui vêle facilement, elle valorise bien les herbages et sa viande goûteuse et persillée séduit de plus en plus les consommateurs. Elle a aussi pour particularité d’être complètement sans cornes et surtout de vêler à 2 ans. «Elle est faite pour ça» insiste Jérôme Curt, président de l’association. A la fois facile et rentable, selon le président «l’Angus est une race qui redonne son sens au métier d’éleveur».

Une année 2022 dense

Pour lancer cette 5e assemblée générale de l’association, Jérôme Curt, a souligné : «au total, nous avons tenu une quinzaine de réunions tout au long de l’année.» Si les membres du bureau ont dû se rassembler si souvent, c’est notamment pour achever la mise en place d’un projet de longue date : l’ouverture des livres généalogiques. «Il aura fallut quasiment 3 ans pour pouvoir devenir officiellement organisme de sélection en 2021 et 5 ans pour parvenir à l’ouverture des livres» rappelait le président. «Beaucoup d’éleveurs, dont plus de 50 non adhérents attendaient l’ouverture des livres généalogiques afin d’attester de la pureté de leurs animaux». Ceux qui le souhaitent pourront donc inscrire leurs animaux via un formulaire de demande disponible sur le site internet de l’association. La prestation d’édition du pédigrée est proposée au tarif de 35 € par pédigrée (ou 25 € pour les adhérents à l’association). Jusqu’au 31 décembre 2023, afin d’encourager un maximum d’éleveurs à inscrire leurs animaux le bureau a décidé pour la première année de proposer les pédigrées à 20 € pour les adhérents, tarif qui sera ensuite réduit à 15 € pour tout éleveur qui inscrit plus de 40 animaux. Dans tous les cas, l’éleveur devra être inscrit à la CPB (certification de parenté bovine) pour pouvoir accéder aux livres. Lors de la vente d’un reproducteur certains éleveurs ont aussi besoin d’un certificat zootechnique européen. Ce dernier pourra être édité par l’association pour le prix de 150 € (100 € pour les adhérents à l’association).

Plus de 50 éleveurs sont venus de toute la France pour assister au temps fort de l’association ©Amandine MARULIER
Plus de 50 éleveurs sont venus de toute la France pour assister au temps fort de l’association ©Amandine MARULIER