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Une belle éclaircie pour l'ALPA

 L’AG de l’Alpa a fourni l’occasion d’inaugurer à la fois le nouvel internat et le magasin de produits fermiers de l’association. Photo : JL.Masson
L’AG de l’Alpa a fourni l’occasion d’inaugurer à la fois le nouvel internat et le magasin de produits fermiers de l’association. Photo : JL.Masson

Après trois exercices financiers compliqués, l’Alpa a pu pousser un souffle de soulagement grâce à ses résultats 2022 redevenus positifs. L’assemblée générale est revenue sur les temps forts de la saison écoulée, avant d’inaugurer deux réalisations récentes sur le site d’Haroué. 

En reprenant la barre du vaisseau Alpa (Association Lorraine Pour La Promotion En Agriculture), entourée d’une nouvelle équipe, Lydie Saunier ne s’attendait pas à devoir naviguer par vents contraires. Au point de devoir « redresser le mât », pour contourner la tempête et « éviter le naufrage ». La présidente de la « ferme-école » d’Haroué a abondement usé de la métaphore maritime, le 13 avril, pour exprimer sa satisfaction de présenter un résultat positif (+ 69.000 €, pour un total de produits d’exploitation de 2,770 M€), à l’heure de l’assemblée générale, appelée à valider les comptes 2022.

Lydie Saunier a confessé « quelques moments de solitude » après trois exercices déficitaires, même si elle a pu s’appuyer sur une équipe d’élus et de cadres, constituant « sa garde rapprochée ». Un plan d’actions drastique a été progressivement mis en place. L’UNREP (Union Nationale Rurale d’éducation et promotion) et la Chambre départementale d’agriculture de Meurthe-et-Moselle ont soutenu l’association pour faire face à ses besoins de trésorerie. « Travail, pugnacité, détermination, patience, persévérance, nous pouvons nous réjouir de récolter les premiers fruits depuis 2020 », a assuré la présidente.  

74 % de réussite aux examens   

Au cours de l’année écoulée, l’Alpa Is4a a dispensé un peu plus de 126.000 heures de formation, un niveau quasiment identique à 2021. 117 stagiaires en formation continue, 267 apprentis et 14 étudiants en formation initiale en ont bénéficié. La principale évolution est la montée en puissance de l’apprentissage (85.415 h) et une lente érosion des formations continues (34.375 h). La directrice, Amélie Hemmer, annonce un taux de réussite de 74 % aux examens et un taux de satisfaction de 79 % des apprenants, tandis que plus de 9 apprenants sur 10 s’insèrent dans l’emploi ou la formation dans les six mois qui suivent leur passage à l’Alpa Is4a. Deux faits marquants se sont déroulés sur le site d’Haroué. L’accueil de la classe primaire de Xirocourt, par les apprentis BTSA ACSE 1, pour une journée découverte. Et une animation au sein du magasin de produits fermiers a été conduite par les Bac pro technicien conseil-vente.  

Dans le cadre de la charte à l’agriculture du Conseil départemental 54, l’Alpa a accueilli et accompagné sept personnes allocataires du revenu de solidarité active (RSA). Enfin, deux « voyages en agriculture et en commerce » ont été proposés à huit participants de l’école de la deuxième chance de Sainte-Marguerite et de Nancy. L’activité formation a dégagé un excédent de plus de 80.000 €, alors qu’elle était déficitaire de plus de 106.000 € l’année précédente, a précisé Denis Piard, à l’heure de la présentation des comptes.  Le trésorier s’est réjoui également du résultat positif de près de 54.000 € de la ferme, contre - 49.000 € un an plus tôt. 

Le plus grand troupeau de Redyblack 

L’Alpa accueille sur ses terres la plateforme expérimentale des Chambres d’agriculture du Grand Est, dont l’objectif est d’acquérir des références collectives. L’Alpa est également pleinement investie dans l’expérimentation sur la Redyblack, dont elle dispose du plus grand troupeau en race pure en France. 

« Nous disposons d’une ferme-école, ce n’est pas juste pour faire joli sur la carte postale…, sourit Lydie Saunier. C’est important de passer de la salle de cours au terrain. Dans le paysage régional, nous représentons la ferme moyenne de polyculture-élevage. C’est un lieu de vulgarisation et de pédagogie ». Au sortir de cette année réconfortante, la présidente conclura sur la nécessité de « maintenir le cap, sans baisser la garde, en restant vigilant sur le plan de navigation ».