Mardi 20 février, lors du conseil d’administration de la Srae Grand Est présidé par Jean Notat, un tour des départements a permis de se rendre compte de l’ampleur des manifestations agricoles. Le succès de ces dernières et surtout de l’implication constante des retraité(e)s aux côtés des actifs ont notamment été soulignés.
300, 400 et parfois près de 450 tracteurs ont défilé dans la plupart des départements du Grand Est, bloquant ainsi l’accès aux autoroutes les plus empruntées. «Des actions ont eu lieu partout dans notre région et dans toute la France depuis plusieurs semaines. Et à l’approche du Salon de l’agriculture, nous pouvions ressentir une pression de plus en plus forte» a rapporté le président de la Srae Grand Est, Jean Notat.
Soutien aux actifs
Les Sdae (Sections départementales des anciens exploitants) ont toutes participé d’une manière ou d’une autre aux manifestations de leur département. Les actions ont connu un réel succès : déférencement des produits dans les grandes surfaces, ouverture des camions de livraison, blocage des autoroutes et des ronds-points, mise en situation des préfets (Le préfet des Ardennes a enfilé une combinaison et a effectué une traite). «Ces actions ont permis de fédérer très largement» a déclaré Gérard Renouard, le président de la Sdae 54. «Les journalistes ont fait la courte échelle aux autres syndicats, incapables de dire pourquoi ils étaient là !».
Les anciens étaient également présents dans les moments plus conviviaux tels que barbecue, bal… «Dormir avec les jeunes dans la paille et avec la sono, ce n’est plus de notre âge» a souri Denis Marin, président de la Sdae 88. «Pendant ces dernières semaines, les consommateurs nous ont soutenus, en préférant faire leurs achats dans nos petits commerces» a remarqué Gabrielle Rolli, présidente de la Sdae 68. «Espérons que cela dure».
Jean Notat a félicité la Fnsea et la Frsea Grand Est pour l’excellente organisation de ces manifestations. Pour autant, il s’est dit déçu : «Que ce soit pendant les manifestations ou dans le discours de la Fnsea, à aucun moment je n’ai entendu parler de la problématique du collège des anciens dans les élections Chambre d’agriculture. Ça me donne envie de retourner la table ! Nous pouvons menacer de ne pas voter aux élections européennes, mais attention de ne pas laisser la place à d’autres».
Toujours en mouvement
Les activités dans les départements se poursuivent : sortie, voyage, formations, ateliers Asept (Association de santé, d’éducation et de prévention sur les territoires), rencontre avec la Msa, actions Solaal… Certains sujets d’actualité préoccupent les Sdae, comme celui de la taxe foncière sur le non bâti. «Nos loyers sont ponctionnés par trop de taxes dont la taxe foncière qui est très importante. Je propose que toutes les parcelles qui décarbonent soient exonérées de cette taxe» a proposé Gabrielle Rolli.
Dans le Bas-Rhin, la Sdae s’est intéressée à la Css (Complémentaire santé solidaire) et a organisé trois réunions pour la présenter. Définition, avantages, conditions, coût, démarches, tout est expliqué. «Il est important que le plus grand nombre ait connaissance de leurs droits» a souligné Paul Schiellein, président de la Sdae 67.
Par ailleurs, les anciens vont se caler sur la feuille de route de la Snae, pour tenter d’aller à la rencontre des futurs retraités. En région, un groupe de travail va se créer pour rédiger un flash info trimestriel relatant les différentes activités des départements. Et la Srae souhaiterait coupler l’un de ses conseils d’administration annuel avec la rencontre d’une Opa, telle que Ja par exemple, pour échanger autour d’une thématique.