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Une solidarité sans frontières

(De G. à D) Marc François, animateur AFDI Lorraine, Flore Ferraro, chargée de mission à l’AFDI nationale, Denis Marin, vice-président de l’AFDI Lorraine, Nicolas Lallemand, co-président des JA 88 ©Marion Falibois
(De G. à D) Marc François, animateur AFDI Lorraine, Flore Ferraro, chargée de mission à l’AFDI nationale, Denis Marin, vice-président de l’AFDI Lorraine, Nicolas Lallemand, co-président des JA 88 ©Marion Falibois

Le mardi 27 juin, à Epinal, l’Association de solidarité internationale, agriculteurs Français et Développement International, faisait le bilan des actions réalisées au cours de l’année, entre les murs de la salle Michel Boyé.

Depuis de nombreuses années, l’AFDI s’emploie à construire des partenariats entre les mondes agricoles français et des pays du Sud. L’association s’engage en faveur des agricultures familiales, accompagne les organisations paysannes du Sud et sensibilise le monde agricole français au développement international.

« Développement et solidarité »

C’est en ces mots que Denis Marin, vice-président de l’association a ouvert l’assemblée générale dans le cadre de son rapport moral. « S’il y a bien deux mots indissociables dans notre jargon AFDI, ce sont les mots « solidarité » et « développement ». Deux mots qui résonnent aux oreilles des agriculteurs que nous sommes tant notre profession s’est construite autour de ces notions.

Deux mots qui prennent aussi tout leur sens quand on prend connaissance des évolutions des partenariats que nous accompagnons. Que ce soit au Togo avec le REJEPPAT ou avec nos collègues Rwandais d’IMBARAGA. L’année qui vient de s’écouler a encore été riche en actions et en avancées. Pour autant, ce développement et cette solidarité ne sont ni innés, ni acquis et restent les fruits d’un travail fourni par un collectif de membres qui s’investissent, parfois depuis longtemps, au sein de notre association. Un collectif qui n’est malheureusement pas épargné, ni par le désamour actuel pour l’action collective auquel font face beaucoup d’associations, ni par les incertitudes financières qui continuent de peser au-dessus de nos têtes.

Paradoxalement, plus que jamais, nous aurions besoin d’une mobilisation forte. Que ce soit de la part de nos organisations professionnelles fondatrices, de nos financeurs et de nos membres ou futurs membres pour relever ensemble les belles perspectives qui sont devant nous.

Agroécologie et lutte contre le changement climatique, développement économique, égalité des chances entre les hommes et les femmes, souveraineté alimentaire et énergétique… Tous ces thèmes sont aujourd’hui au programme des organisations paysannes africaines que nous accompagnons et font particulièrement écho aux préoccupations de notre société.

C’est pourquoi, je puis vous assurer que nous allons redoubler d’efforts pour : développer le réseau des fermes écoles agroécologiques au Togo, accompagner le déploiement des outils de gestion au Rwanda, rapprocher nos agriculteurs du Nord et du Sud dont les JA du Grand Est autour d’un projet porté par l’AFDI Grand Est et redynamiser les équipes notamment avec la perspective d’un voyage d’étude au Rwanda en décembre.

Permettez-moi de penser, sans pour autant tomber dans une douce béatitude, que tout cela doit plus que jamais nous donner, partenaires, financeurs et membres, du cœur à l’ouvrage pour qu’ensemble nous soyons les chevilles ouvrières de ce développement et de cette solidarité !

Pour terminer ce rapport moral, je rappelle que nos organisations agricoles qui ont fondé ce bel outil qu’est l’AFDI, doivent se souvenir qu’il y a une cotisation derrière tout cela et que cet accompagnement va en diminuant tous les ans. Par respect pour les bénévoles au service de notre organisation, il serait bon de revenir sur les fondamentaux de la création de l’AFDI.

Il est vrai que les conseils d’administration de nos OPA ont bien changé et le sens de la générosité et d’aide apportée aux agriculteurs des pays du Sud se perdent petit à petit. La cotisation demandée et votée en son temps ne va pas mettre en péril ces dites organisations, à chacun de méditer mes propos ».

L’AFDI en chiffres

En France, il existe 11 ADFI régionales, dans lesquelles s’engagent 6000 professionnels et bénévoles dont 420 OPA membres. Les organisations paysannes partenaires sont au nombre de 56 réparties dans 16 pays d’Afrique mais aussi en Haïti et au Cambodge.

L’AFDI Lorraine développe quant à elle des actions à destination de deux OP partenaires : le REJEPPAT-RC (Réseau des Jeunes Producteurs et Professionnels Agricoles du Togo de la Région Centrale) et IMBARAGA au Rwanda. Grâce à l’engagement des bénévoles et des OPA, 236 jeunes ont eté formés au Togo et 615 agriculteurs se sont engagés dans le projet de gestion des exploitations agricole au Rawanda. Au total, plus de 33 600 agriculteurs africains qui ont bénéficié de l’accompagnement de l’ADFDI Lorraine.