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Voter JA/FNSEA, c’est agir pour le bon sens

Hervé Lapie, Secrétaire général de la FNSEA et Quentin Le Guillous, Secrétaire général de Jeunes Agriculteurs. © Photo DR
Hervé Lapie, Secrétaire général de la FNSEA et Quentin Le Guillous, Secrétaire général de Jeunes Agriculteurs. © Photo DR

La campagne des élections aux Chambres d’agriculture bat son plein. Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA et Quentin Le Guillous, son homologue de Jeunes Agriculteurs nous livrent leurs sentiments sur cette échéance. 

Les votes sont ouverts depuis le 15 janvier dernier, et ce jusqu’au 31 janvier pour les élections aux Chambres d’agriculture.

A cette heure, comment se présente ce scrutin ?

Hervé Lapie : En effet, le matériel de vote arrive progressivement chez tous les agriculteurs, dans tous les départements. C’est un moment important car c’est maintenant que l’on va voir l’essai se transformer ! Notre réseau, comme celui de Jeunes Agriculteurs avec qui nous faisons campagne commune, est totalement mobilisé pour présenter notre programme et lever les interrogations et les incertitudes qui persistent encore sur nos actions. Parce que ce qui fait notre force, et toute la différence dans le combat syndical, c’est la proximité, le lien direct et le partage de nos valeurs humaines. Nous le voyons bien avec Quentin, avec tous les élus de nos syndicats, dans notre tour de France des meetings syndicaux que nous avons entrepris depuis plusieurs semaines déjà : le besoin d’échanges et d’écoute est fort. Nous avons aussi pour nous de mener cette campagne comme nous menons l’ensemble de nos actions syndicales, dans le respect des biens, des personnes, de leur dignité, de leur intégrité. Au moment de faire des choix cruciaux pour notre avenir commun, nous rassemblons.

Quentin Le Guillous : Ces élections professionnelles sont avant tout des scrutins locaux, il est important de le rappeler. Elles sont faites pour permettre à tous les agriculteurs de faire entendre leur voix et de choisir les élus qui les représenteront pour les six prochaines années dans tous les aspects de leur activité. Alors oui, nous sommes complètement alignés, JA et FNSEA, sur l’importance du lien humain, sur la confiance. Les défis que doivent relever les agriculteurs sont trop nombreux et cruciaux pour les déléguer à des gens qui n’ont ni projet réaliste, ni projet tout court ! Notre avantage concurrentiel est que nous arrivons avec des acquis, avec un programme et avec des équipes rompues au travail syndical et à la défense des intérêts des agriculteurs.

Il est vrai que le contexte politique, économique et aussi médiatique donne une dimension particulière à ce scrutin. Est-ce que vous en ressentez les effets ?

H.L. : Il est vrai que ces élections ne se tiennent pas dans un contexte serein pour les agriculteurs… L’année 2024 a apporté son lot de difficultés, avec des trésoreries mises à mal, des aléas climatiques et sanitaires d’une extrême violence. N’oublions pas l’instabilité politique : quatre Premiers Ministres en un an, sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier pour faire acter les promesses faites aux agriculteurs pendant les manifestations de l’hiver. C’est cela aussi que nous devons expliquer sur le terrain : faire entendre la voix des agriculteurs demande de la ténacité, et nous, à la FNSEA comme chez Jeunes Agriculteurs, nous ne lâchons rien, nous ne sommes satisfaits que lorsque les effets sont visibles dans les cours de fermes, et que tous les agriculteurs peuvent en bénéficier.

Q.L.G. : Dans ce moment chaotique, le syndicalisme responsable porté par l’alliance JA/FNSEA est un repère de stabilité. Nous sommes sur le terrain, 365 jours par an. Nous ne laissons jamais aucun agriculteur, d’aucun territoire, d’aucune production sans réponse, sans solution. Nous avons un cap clair : renouer avec le goût d’entreprendre en agriculture et pour cela, nous avons un programme de solutions, qui a été élaboré avec les départements et les régions pour coller parfaitement aux besoins de nos territoires, de notre agriculture. 

Dans une concurrence syndicale exacerbée, pourquoi, selon vous, le projet JA/FNSEA est-il le plus adapté aux attentes des agriculteurs ?

Q.L.G. : Le projet syndical commun de Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA est clair : nous nous engageons dans une vision durable pour l’agriculture française, nous agissons pour le renouvellement des générations en agriculture, nous accompagnons les porteurs de projets dès la formation initiale. Nous défendons celles et ceux qui ont exercé ce métier pendant des années pour accompagner leur transmission. Nous ne faisons pas de promesses que nous ne pourrons pas tenir, nous basons notre action sur le pragmatisme et la proposition constructive. Ni défiance, ni complaisance, juste la culture du résultat !

H.L. : Les conditions de réussite sont connues, elles émanent des demandes du terrain, du réseau de Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA : juste rémunération, accès simplifié aux moyens de production et dignité. Nous portons le projet d’une agriculture ambitieuse, ancrée dans la réalité de son temps et de son environnement, d’une agriculture au service des femmes et des hommes qui la façonnent au quotidien. Ce n’est pas un engagement de circonstances, ou d’opportunité, c’est tout simplement notre ADN, qui repose sur des valeurs de solidarité et d’unité.

En une phrase, que diriez-vous à ceux qui hésitent encore dans leur choix ou à ceux qui hésitent à voter ?

H.L. : Ce scrutin est une chance unique de prendre en main le destin agricole de notre pays ! Ceux qui prônent le chaos ou la rupture avec le système attirent peut-être l’attention, mais au lendemain du 31 janvier, quand il faudra entrer dans le dur, il n’y a que ceux qui étaient déjà au travail et qui ont gagné leurs galons d’interlocuteurs crédibles des pouvoirs publics qui pourront être réellement utiles aux agriculteurs et à leurs projets ! 

Q.L.G. : Je crois en une valeur forte qui unit les agricultrices et agriculteurs français : le bon sens ! Je crois que les agriculteurs n’ont que faire des coups d’éclat sans lendemain, qui vous laissent une main devant une main derrière une fois que les banderoles sont repliées. Voter JA/FNSEA, c’est agir pour le bon sens, avec un collectif solide qui est fier de proclamer que tous ensemble, nous sommes l’agriculture !