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Comment adapter la place du maïs fourrage sur les exploitations ?

17 adhérents de la coopérative Terre d’Horizon ont assisté à la présentation ©Marion Falibois.
17 adhérents de la coopérative Terre d’Horizon ont assisté à la présentation ©Marion Falibois.

Le mercredi 11 janvier, la coopérative Terre d’Horizon organisait sur son site du silo de Dounoux une journée d’animation autour du sujet du maïs fourrage dans les exploitations agricoles.

L’objectif : penser sur le moyen et long terme aux leviers d’adaptation des semences et des méthodes de travail pour optimiser la quantité, mais surtout la qualité de son maïs fourrage.

Pour cela, Terre d’Horizon a sollicité les techniciens et ingénieurs de la coopérative Limagrain, partenaire de l’événement pour présenter une partie des résultats des recherches du groupe aux 17 adhérents de Terre d’Horizon présents ce jour-là.

Pour Pierre André, ingénieur agronome, responsable du pôle agricole Terre d’Horizon : «il est primordial pour nous d’accompagner nos adhérents pour leurs besoins d’aujourd’hui, mais surtout ceux de demain. Et de réfléchir ensemble aux stratégies à adopter pour pérenniser leurs revenus.»

L’ambition de cette présentation était d’évoquer les influences des aléas et du changement climatique sur les cultures que sont le maïs et l’herbe fourragère. Stéphane Cathala, ingénieur agronome, Maximilien Collin, responsable de secteur Région Est et Benoît Delord, chef de marché nutrition animale LG ont alimenté la réflexion.

Du semencier à l’exploitant

Le groupe Limagrain, quatrième semencier mondial, investi 16,4 % de son CA semences dans la recherche, Stéphane Cathala qui intervenait pour LG explique : «les variétés de maïs que l’on connaît aujourd’hui sont issues de programmes d’il y a dix ans et nous travaillons aujourd’hui sur les variétés de demain qui sortiront dans dix ans c’est pourquoi notre travail nous demande de nous projeter pour anticiper.»

S’adapter au changement climatique

L’intervention s’est poursuivie, en revenant sur l’aléa climatique de 2020. Globalement 2022 pour les cultures de printemps a été un cycle très chaud et très sec avec des bilans hydriques limitants, c’est-à-dire que nous avons manqué d’eau pour exprimer le potentiel génétique et nous avons eu une durée de végétation plus courte qu’en 2021. Le printemps 2022 c’est -25 % de précipitations et +1,6 °C en moyenne par rapport à la normale des 20 dernières années. Pour une même date de semis, en 2022, il a fallu récolter quatre semaines plus tôt qu’en 2021. Cela a compliqué la pousse dès la phase de démarrage. Dès le mois de juin, l’année 2022 était l’année la plus basse des 20 dernières années en termes d’assèchement des sols.

Pour pouvoir anticiper les changements à venir, Stéphane Cathala a partagé les pronostics de plusieurs études, dont celle de CLIMALAIT.