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Investir dans la filière laitière

Thierry Durand, 42 ans dans son ancien bâtiment d’élevage ©Marion Falibois
Thierry Durand, 42 ans dans son ancien bâtiment d’élevage ©Marion Falibois

Thierry Durand est exploitant installé sur la commune de Removille. Il est actuellement en train d’équiper son exploitation d’un nouveau bâtiment d’élevage pour accueillir ses vaches laitières.

Bien qu’il ait d’autres productions, c’est sur son troupeau laitier que l’éleveur a choisi de parier. Entre la mise aux normes nécessaire de ses infrastructures et adaptation de son outil de travail à l’agriculture d’aujourd’hui, il explique ce qui l’a conduit à investir dans ce projet d’ampleur.

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre exploitation ?

Thierry Durand : «J’ai 42 ans et j’ai trois enfants. Mon exploitation s’appelle la SCEA de la Source. Aujourd’hui j’ai deux salariés avec moi sur l’exploitation. La production est diversifiée : lait, viande, céréales avec une dominance lait quand même. La SAU est d’environ 270 ha avec une centaine d’hectares en céréales et le reste en herbe et maïs. Je suis engagé dans une MAEC polyculture élevage depuis 2015, je fais partie du réseau DEPHY et du groupe FAST. En ce qui concerne la production laitière, j’ai environ 80 vaches laitières essentiellement de Prim’Holstein pour une production qui avoisine les 650 000 L, livrés à Lactalis. Je n’ai pas une moyenne par vache très élevée car je me base plutôt sur du pâturage avec les vêlages répartis essentiellement à l’automne et au début du printemps pour valoriser au maximum l’herbe.

Pour ce qui est des autres productions nous engraissons tout ce qui naît et nous achetons des veaux pour faire des taurillons. Tous les ans je produis entre 100 et 120 taurillons, essentiellement en Prim’Holstein et un petit peu de génisses bouchères. A côté de cela j’ai aussi un petit troupeau de vache allaitantes que j’ai gardé au moment où j’ai récupéré l’exploitation.

A la base, c’est une exploitation familiale : le GAEC de la Source a été créé en 1987 par mon oncle et mon père. Je me suis installé en 2005 lorsque j’ai récupéré la place de mon oncle. J’ai été associé à mon père jusqu’à son départ en retraite en 2014 et c’est depuis que j’ai eu recours au salariat. C’est un changement important de passer du travail entre associé au travail avec des salariés. Cela demande un temps de formation important et il y a beaucoup de turn over, surtout chez les moins de 25 ans."

En 2024, date à laquelle est prévue la fin des travaux le troupeau laitier et l’éleveur pourront bénéficier des meilleures conditions de vie et de travail ©Marion Falibois
En 2024, date à laquelle est prévue la fin des travaux le troupeau laitier et l’éleveur pourront bénéficier des meilleures conditions de vie et de travail ©Marion Falibois