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« J’ai été bercée dans le mouton »

Élise Lahaye est installée depuis le 1 avril 2023 ©Amandine MARULIER
Élise Lahaye est installée depuis le 1 avril 2023 ©Amandine MARULIER

Avec 50% d’exploitants qui partiront à la retraite d’ici 2050, la transmission d’exploitation est un enjeu majeur en agriculture. C’est au moment du départ à la retraite de son père que, le 1 avril 2023, Élise Lahaye s’est installée sur la ferme familiale. C’est à Repel, au GAEC de Bicene qu’avec son frère Mathieu, ils élèvent des ovins viande qui sont ensuite vendus en circuit court.

Avant même d’avoir l’âge de s’installer, Élise savait déjà qu’elle voulait reprendre la ferme familiale. C’est finalement après quelques expériences professionnelles en dehors de l’exploitation qu’elle s’est installée à Repel.

Présentez-vous

Elise Lahaye : « J’ai 29 ans et je suis en GAEC avec mon frère Mathieu depuis le 1 avril 2023.

Présentez l’exploitation 

E.L : Nous avons une exploitation avec 1500 brebis viande. La SAU est de 160 ha avec 115 ha de prairies permanentes,18 ha de prairies temporaires et 27 ha de terres labourables.

Pierre Lahaye : Le triticale qui est produit sur la ferme est entièrement auto-consommé, nous achetons uniquement du correcteur azoté afin d’être le plus autonomes possible et de ne pas dépendre de l’extérieur. Nous utilisons au maximum nos fumiers, et nous n’achetons que de l’azote. Le but est d’avoir le minimum de personnes qui gravitent autour de nous. Pour les soins des animaux, nous nous formons sur l’exploitation en pratiquant quotidiennement et en allant à de nombreuses réunions.

E.L : Les ovins sont une production historique sur la ferme. Mon père, avait aussi des vaches laitières jusqu’en 2008. Une fois que l’atelier lait a été arrêté, il a fait le choix de doubler le troupeau de brebis et est passé de 500 à 1000 brebis. Lorsque mon frère s’est installé, ils sont montés à 1200 brebis et aujourd’hui nous en avons 1500. Nous ne comptons pas augmenter le troupeau dans les années à venir, l’exploitation est à son rythme de croisière.

La commercialisation des agneaux se fait avec un boucher en direct, deux supermarchés, une boucherie traditionnelle et le surplus est vendu à EMC2.

Quel est votre parcours ?

E.L : J’ai fait un BAC STAV et un BTS ACSE à Mirecourt. Ensuite, j’ai fait une licence professionnelle Développement et Conseil en filière ovine en Aveyron car c’est la seule qui existe en France dans cette filière. Après, en 2016, j’ai fait un Certificat de Spécialisation en Ovin à Mirecourt.

A la suite de mes études, j’ai été cinq ans bergère à la ferme de Braquemont, le support pédagogique du campus de Mirecourt. Après, je suis partie chez SEVE 2000, une filiale d’EMC2 ou je suis restée à temps plein pendant deux ans jusqu’à mon installation.

Comment s’est déroulée votre installation ?

E.L : Mon projet était de reprendre les parts sociales de mon père qui partait à la retraite.  J’ai fait appel aux Jeunes Agriculteurs car je suis JA depuis 2018. J’ai contacté le service Point Accueil Installation qui m’a ensuite orientée vers les différents organismes. J’ai eu de la chance, comme mon frère s’est installé en 2020, une grande partie des papiers étaient déjà fait. Cela a permis de tout simplifier ».

Le GAEC de BICENE compte près de 1500 brebis ©Amandine MARULIER
Le GAEC de BICENE compte près de 1500 brebis ©Amandine MARULIER
A Repel, les ovins sont une histoire de famille ©Amandine MARULIER
A Repel, les ovins sont une histoire de famille ©Amandine MARULIER