Installée sur la commune de Roville-aux-chênes, Audrey Géant est éleveuse et transformatrice.
Lors de sa formation, la jeune agricultrice avait pourtant baigné dans l’élevage laitier bovin mais, une fois le moment venu de s’installer, c’est vers les caprins que cette dernière s’est tournée.
Pouvez-vous vous présenter ?
Audrey Géant : «J’ai 33 ans. Après un Bac pro CGEA que j’ai passé à la MFR de Fougerolles, j’ai fait un BTS ACSE à Gugnécourt puis une Licence conseil en élevage laitier à Pixérécourt que j’ai fait en alternance au contrôle laitier. Je suis installée depuis le premier octobre 2018.
Pouvez-vous vous présenter votre exploitation ?
A. G. : Actuellement j’ai environ 60 chèvres à la traite. Elles sont de race Alpine, Saanen et il y a quelques croisées. La production du troupeau peut varier entre 180L et 30L par jour. Les chèvres sont assez saisonnalisées, généralement j’essaye d’avoir du lait toute l’année en décalant les mises bas pour pouvoir fournir régulièrement les magasins avec lesquels je travaille mais cette année, j’attends un enfant j’ai donc concentré la production sur une période afin de me libérer du temps de décembre 2022 à février 2023. La SAU de l’exploitation est de 22ha : 8ha de prairies permanentes, 11ha de triticale, pois, vesce et féverole et 3ha en luzerne et trèfle. Depuis 2021 je suis installée dans un nouveau bâtiment d’élevage avec une salle de traite de seize places et huit griffes avec lavage automatique et distribution automatique de l’aliment. Je suis en conversion bio depuis mai et c’est aussi pour cela que j’ai mis des céréales sur les parcelles, pour essayer d’être la plus autonome possible en alimentation parce qu’avec le prix actuel de l’aliment en bio ce n’était juste pas possible. Récemment, j’ai aussi commencé à élever des porcs avec deux mères pour pouvoir utiliser le petit lait de la fromagerie et les invendus ou les loupés. En fromagerie on a toujours quelques loupés. L’objectif est d’utiliser ce que l’on a sur l’exploitation.
Pourquoi avoir choisi d’élever des chèvres ?
A. G. : Ce qui m’a fait choisir ces animaux, c’est surtout qu’en étant une femme seule c’est bien plus simple à gérer. Comme c’est une création d’exploitation cela demandait aussi un investissement moins important. Au départ, je pensais reprendre une exploitation en bovin mais finalement cela ne s’est pas fait. J’ai donc commencé en achetant 5ha pour pouvoir créer ma propre exploitation. »